Revue de presse Beat Jans critiqué, médecin falsificateur et dérives sectaires

bas, ats

6.10.2024 - 07:43

Les critiques visant la communication du conseiller fédéral Beat Jans sur l'asile, mais aussi la clause de sauvegarde sur l'immigration et les risques 30 ans après le drame de l'OTS font les titres de la presse dominicale. 

La presse dominicale.
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Keystone-SDA, bas, ats

Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Beat Jans sous le feu des critiques

La communication du ministre suisse de justice et police Beat Jans sur les questions d'asile est la cible de vives critiques de conseillers nationaux, révèle la SonntagsZeitung. Ils lui ont adressé une lettre, dans laquelle ils déplorent que le conseiller fédéral leur dissimule des informations importantes.

La missive a été rédigée par la conseillère nationale Martina Bircher (UDC/AG) et signée par 22 des 23 membres de la commission des institutions politiques du Conseil national. Elle pointe notamment la problématique des Roms en rapport avec le statut de protection S ou encore l'absence de M. Jans lors des séances sur l'asile. «Le conseiller fédéral Beat Jans participe aux séances de la commission compétente lorsque des affaires du Conseil fédéral ou des affaires de grande portée politique sont à l'ordre du jour», déclare une porte-parole du socialiste bâlois dans le journal.

30 ans après l'OTS, quid des dérives sectaires?

Les courants religieux sur lesquels le Centre intercantonal d'information sur les croyances (CIC) est le plus sollicité concernent avant tout le christianisme en Suisse, indique dans Le Matin Dimanche sa directrice Manéli Farahmand, 30 ans après le massacre de l'Ordre du Temple solaire (OTS).

Les milieux évangéliques, les nouvelles spiritualités, les nouveaux mouvements religieux et les thérapies alternatives sont particulièrement questionnés, ajoute la socio-anthropologue des religions. «En comparaison, l'islam, ainsi que les traditions hindoues, bouddhistes et juives, ne concernent qu'environ 7% des demandes annuelles». Selon elle, les activités du CIC ont beaucoup évolué en 20 ans. «Aujourd'hui, il y a une recrudescence des préoccupations politiques liées aux dérives sectaires, exacerbées par le contexte de la pandémie» de Covid-19.

Immigration

Les partisans d'un accord avec l'Union européenne (UE) se mobilisent en Suisse après le refus de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen d'une clause de sauvegarde unilatérale pour la Suisse afin de limiter l'immigration, rapporte la NZZ am Sonntag. Il est possible de mentionner «dans la constitution ou dans la loi une clause de sauvegarde qui nous permettrait, si nécessaire, de freiner l'immigration de manière indépendante et limitée dans le temps», indique le conseiller national Simon Michel (PLR/SO).

La clause ne ferait ainsi pas partie des nouveaux accords avec l'UE et ne serait pas non plus en soi contraire au traité, ajoute-t-il. «Bruxelles n'interviendrait que si nous invoquions effectivement la clause». S'ensuivrait alors une procédure au sein du comité mixte et devant le tribunal arbitral, qui durerait environ huit ans, note le conseiller national. «Pendant ce temps, nous pourrons contrôler l'immigration».

Classement de la procédure contre l'abbé de Saint-Maurice

Le ministère public valaisan a classé une procédure pénale pour abus sexuel contre l'ancien père-abbé de l'abbaye de Saint-Maurice (VS) Jean Scarcella, révèle le SonntagsBlick. La procureure générale valaisanne Beatrice Pilloud n'a pas voulu donner les raisons de ce classement. Selon le journal, l'ecclésiastique s'oppose à ce que les journalistes puissent consulter l'ordonnance de non-lieu.

L'ancien père-abbé était accusé d'avoir harcelé sexuellement des jeunes lors de leçons de piano. L'un d'eux a écrit une lettre au pape pour dénoncer l'incident. Une plainte interne à l'Eglise fait état d'une deuxième victime. Une procédure de droit canonique est toujours en cours contre Jean Scarcella. L'abbaye a chargé un groupe de travail indépendant de faire la lumière sur les soupçons d'abus sexuels. Les résultats devraient être disponibles en été 2025.

Evolution des salaires en Suisse

Les salaires ont plus progressé ces dernières années en Suisse que ce que l'Office fédéral de la statistique (OFS) a calculé, assure la SonntagsZeitung, citant des données de la Banque nationale suisse (BNS). Selon la banque centrale, les salaires ont augmenté en moyenne de 1,9% depuis août 2023 et de moins de 1% depuis 2020. L'OFS indique, elle, que les salaires réels ont baissé de plus de 3% depuis 2020, l'inflation ayant avalé les hausses de salaires.

Les données de la BNS sont disponibles depuis 2018 et comprennent les 42 millions de paiements de salaires par an, qui passent d'un compte d'employeur à un compte d'employé. Selon le journal, l'évolution des salaires ainsi calculée concorde bien avec d'autres statistiques salariales et nettement mieux que l'indice de l'OFS. L'office fédéral estime cependant dans le journal que «les résultats de l'indice suisse des salaires sont fiables».

Les passeports suisses bientôt non-genrés?

L'État ne devrait plus distinguer les hommes et les femmes en Suisse, estime l'ancien professeur de droit privé à l'université de St-Gall Thomas Geiser dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. «Faire une distinction entre les hommes et les femmes contredit le principe d'égalité inscrit dans la constitution fédérale», ajoute-t-il. «Aujourd'hui, il n'y a tout simplement plus de raison de le faire», poursuit l'ancien juge suppléant au Tribunal fédéral, âgé de 71 ans.

«Chacun doit pouvoir continuer à se qualifier d'homme, de femme ou de non-binaire comme il le souhaite. Mais, pour l'État, cette distinction ne devrait pas avoir d'importance».

Le médecin falsifiait ses résultats de recherches

Le médecin Adriano Aguzzi, accusé de falsification de résultats de recherche à l'institut de neuropathologie de l'hôpital universitaire de Zurich, avait déjà fait l'objet d'investigations de la part de l'université de Zurich en 2019, suite à des accusations similaires, écrit le SonntagsBlick. Certains travaux, qui ont été récemment corrigés ou retirés, avaient déjà été signalés comme suspects à la direction de l'université à la fin 2019.

L'institution avait classé l'enquête en septembre 2020, expliquant que les irrégularités dans les publications «ont été soit réfutées, soit signalées comme 'corrigenda' aux revues concernées». L'université a ouvert une nouvelle enquête en mars. Le scientifique a reconnu avoir fait état d'expériences en laboratoire avec des souris qui n'ont en fait jamais été réalisées.