Fiscalité Schwyz et Uri s'adaptent à la RFFA

ATS

22.5.2019 - 12:05

Les parlements schwyzois (sur la photo) et uranais ne veulent pas voir partir les grandes entreprises.
Les parlements schwyzois (sur la photo) et uranais ne veulent pas voir partir les grandes entreprises.
Source: KEYSTONE/ENNIO LEANZA

Les cantons d'Uri et de Schwyz ont vite réagi à la réforme fiscale fédérale acceptée dimanche en votation. Comme l'exige la réforme, leurs parlements ont aboli mercredi les privilèges des sociétés dites «à statut fiscal» comme les holdings, mais baissé les impôts.

Le Grand Conseil uranais a accepté en première lecture une révision partielle de la loi sur les impôts, qui fait passer le taux d'imposition sur les bénéfices de 9,4% à 6,2% aux plans cantonal et communal. Cette mesure concerne l'ensemble des sociétés et vise à contrebalancer la fin des privilèges fiscaux et donc demeurer attractif pour les grandes entreprises.

Opposé au projet, le PS a rappelé qu'avec une telle baisse, Uri se positionnait comme l'un des cantons les plus agressifs en matière de concurrence fiscale. Mais l'idée de renoncer à cette diminution, voire à l'amoindrir, n'a pas trouvé de majorité au sein du parlement. En contrepartie, l'imposition des dividendes passe de 40% à 60%.

Les députés schwyzois, de leur côté, ont décidé de baisser le taux d'imposition sur les bénéfices de 2,25% à 1,95%, dans le même but qu'à Uri. Dans le canton de Schwyz, les sociétés à statut spécial représentaient 5% de toutes les entreprises en 2015 et contribuaient à 30% des recettes fiscales totales sur les bénéfices. D'où l'importance de ne pas les voir partir. Seul le PS était contre la proposition.

Les cantons ont jusqu'au 1er janvier 2020 pour adapter leur législation à la réforme fédérale. En guise de compensation, la part des cantons au produit de l'impôt fédéral direct passera de 17% à 21,2%, soit 1 milliard de francs supplémentaire par an au total.

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