Centrales d'urgence Vaud regroupes ses centrales d'urgence

ATS

18.9.2018 - 14:26

Serge Depallens, directeur général, la conseillère d'Etat vaudoise Béatrice Métraux et Bruno de Siebenthal, président du conseil d’administration, posent lors de la pose de la première pierre du nouveau siège de l'ECA
Serge Depallens, directeur général, la conseillère d'Etat vaudoise Béatrice Métraux et Bruno de Siebenthal, président du conseil d’administration, posent lors de la pose de la première pierre du nouveau siège de l'ECA
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Vaud regroupe ses centrales d'urgence au sein du nouveau bâtiment de l'ECA, dont la première pierre a été posée mardi. Le canton se veut "pionnier" avec cette démarche unique en Suisse. Coût du chantier: 125 millions de francs.

"Vaud est pionnier encore une fois", a lancé la conseillère d'Etat Béatrice Métraux, quelques minutes avant la cérémonie et les discours devant des dizaines d'invités. Il n'y a pas de tels regroupements de forces ailleurs en Suisse, a assuré la cheffe du Département des institutions et de la sécurité.

Bientôt le M3

A l'étroit dans ses locaux actuels, l'Etablissement cantonal d'assurance contre l'incendie et les éléments naturels (ECA) se dote d'un nouveau siège près de la Blécherette sur un terrain en sa possession. Aujourd'hui un peu excentré, le site sera sur la ligne du futur métro M3.

Au sein de ce bâtiment Minergie ECO de l'ECA seront également regroupés les trois centrales d'urgence 118, 117, 144 ainsi que le poste de commandement de l'Etat-major cantonal de conduite (EMCC) et celui de la Protection civile. Plus tard devrait encore s'ajouter la gestion du trafic routier. L'inauguration de l'ensemble est prévue début 2021.

Technologie et collaboration

"Synergie et complémentarité", a martelé Béatrice Métraux. "On va travailler ensemble et il y aura tout à portée de main" pour assurer le développement des prestations de sécurité que demande la population. Surtout que le canton devrait atteindre le million de résidents vers 2030.

Une centaine de métiers seront représentés dans le nouveau bâtiment de 16'500 m2 de surfaces de plancher, avec près de 300 collaborateurs. Il offrira "le matériel de la plus haute technologie", avec de nombreuses salles de conférences et de commandement, "hautement sécurisées" si nécessaire.

Changement de culture

Le bâtiment est "d'une élégance discrète" et remarquable par "sa compacité", a relevé le président du conseil d'administration de l'ECA Bruno de Siebenthal. Il répond "à la profonde modernisation de l'entreprise" et agira comme "un véritable catalyseur du changement de culture", a renchéri Serge Depallens, directeur général.

Outre la collaboration entre des corps de métier qui doivent se parler pour être efficaces, "un atout majeur", le bâtiment servira aussi à informer la population. Une grande exposition renseignera sur les diverses activités de l'ECA.

Histoire à rebondissements

Alors que l'endroit accueillait à l'époque les lépreux que Lausanne ne voulait pas côtoyer, le site des Grangettes se voudra exemplaire à tous points de vue, ont souligné les divers responsables. C'est l'occasion de valoriser une parcelle achetée en 1940 à quelqu'un qui l'a vendue parce qu'il était persuadé que le Troisième Reich allait envahir la Suisse. "Une bonne affaire", a reconnu Serge Depallens.

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