Séduction «Micro-tromperie»: qu’est-ce que l’infidélité virtuelle?

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12.9.2019

La micro-tromperie – ou «microcheating», en anglais – serait récemment devenue un nouveau sujet de préoccupation conjugale.
La micro-tromperie – ou «microcheating», en anglais – serait récemment devenue un nouveau sujet de préoccupation conjugale.
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«Liker» le compte Instagram d’un(e) «ami(e)» qui nous intéresse, commenter son statut Facebook, ou pire, parler avec lui/elle par tchat ou messages privés… La micro-tromperie – ou «microcheating», en anglais – serait récemment devenue un nouveau sujet de préoccupation conjugale. En quoi consiste cette «tromperie virtuelle», quels sont ses dangers? Et surtout, est-ce que «liker», c’est tromper?

Epier le compte Instagram d’un contact qui ne nous laisse pas indifférent(e), commenter ses posts Facebook ou tout simplement échanger des messages illustrés d’émojis complices… Qui n’a jamais dragué par le biais des réseaux sociaux et autres SMS, sans pour autant passer à l’acte? Sur le principe, rien de très grave… si ce n’est lorsqu’on est en couple et que notre partenaire ignore tout de cette relation virtuelle! Une tendance à la hausse qui, comme l’explique le journal britannique «The Sun», peut inquiéter…

C’est quoi, la micro-tromperie?

Une minuscule tromperie, un ersatz de drague… S’il est difficile à nommer, le «micro-cheating», qui consiste à entretenir une complicité virtuelle, existe bel et bien dans la réalité. Des marques d’affections numériques, dont l’auteur n’a d’ailleurs pas toujours conscience, mais qui peuvent être délétères dans une relation de couple.

Car, même si un pouce en l’air ou un smiley en forme de cœur n’engagent à rien, ils préparent de façon insidieuse le lit d’une éventuelle trahison. «Cela peut commencer par un peu de flirt en ligne, et les conséquences de ces situations peuvent être aussi dévastatrices qu’une affaire physique. Quelques likes sur Instagram ne peuvent pas être mauvais, mais vous devez avoir conscience de l’intention qui les sous-tend», met en garde Rachael Lloyd, spécialiste des relations de couple.

Des échanges pas si anodins

A en croire cette experte en relations conjugales, notre vie numérique et les échanges quotidiens qui l’animent pourraient donc saborder notre couple sans même que l’on s’en rende compte. «Les avancées technologiques et la multitude de plateformes disponibles laissent penser aux gens qu’ils ont des possibilités de choix infinies», explique-t-elle encore.

«Cela peut amener un couple à prendre des décisions toxiques.»

La drague, devenue plus facile via écrans interposés, serait aussi un moyen d’échapper aux problèmes que connaissent de nombreux couples. D’une relation fantasmée, idéalisée, sans impératifs, ni engagements, la tentation de passer de simples discussions virtuelles à un rapprochement effectif ne semblerait finalement pas si éloignée. «Cela peut amener un couple à prendre des décisions toxiques», assure Rachael Lloyd, persuadée de la menace que représentent ces micro-tromperies. Car, même si la trahison physique n’est pas réelle, ce type de communication reste ambigüe et risque de de fragiliser la confiance, voire d’apporter de la suspicion au sein du couple.

Internet a brouillé les codes amoureux

L’avènement du Web et des réseaux sociaux a sans aucun doute contribué à transformer les codes traditionnels de la séduction.

Outre le «microcheating», plusieurs nouvelles formes de problèmes relationnels dus au numérique ont dernièrement été recensés, rappelle «Terra Femina». A savoir, le «ghosting», c’est-à-dire le fait de voir disparaître des réseaux sociaux et de ne plus avoir de réponses aux messages d’une personne avec qui l’on était en contact rapproché. Ou encore, le «haunting», qui se manifeste par cet(te) ex qui hante votre vie par les biais d’Internet. Aussi, l’ambigüité des relations qui se nouent et se jouent sur le Web, et leurs interprétations, pourraient logiquement complexifier encore un peu plus les rapports amoureux.

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