Couples Les relations amoureuses «ouvertes» fonctionnent-elles vraiment?

Relaxnews

31.10.2019 - 17:18

Les résultats de l'enquête suggèrent que la qualité des relations est plus élevée chez les couples monogames et chez ceux qui entretiennent des relations «ouvertes» clairement définies.
Les résultats de l'enquête suggèrent que la qualité des relations est plus élevée chez les couples monogames et chez ceux qui entretiennent des relations «ouvertes» clairement définies.
Source: Relaxnews

Une équipe de chercheurs américains de l'université de Rochester a mené une enquête auprès de plusieurs couples afin d'analyser le concept de relations «ouvertes», c'est-à-dire les partenaires qui s'autorisent mutuellement à avoir des rapports sexuels avec d'autres personnes.

Ces relations dites «non-monogames» fonctionnent-elles? Pour répondre à cette question, les auteurs de l'étude ont sondé 1658 personnes via des questionnaires sur Internet.

Parmi les participants, 67,5% étaient âgés entre 20 et 30 ans et la plupart d'entre eux étaient engagés dans une relation de longue durée (4 ans et demi en moyenne).

Les sondés ont été divisés en plusieurs groupes selon la «nature» de leur relation: monogame, «ouverte», «partiellement ouverte» (c'est-à-dire avec des attitudes plus mitigées à l'égard de la monogamie) et  unilatérale, où l'aspect non-monogame du couple n'est accepté que par un seul partenaire. Globalement, les différentes réponses obtenues à l'issue de l'enquête publiée dans Journal of Sex Research suggèrent que la qualité des relations est plus élevée dans les deux premières catégories de relation (monogames et ouvertes) que dans celles des deux derniers groupes.

Les membres des groupes monogames et des couples en relation ouverte ont notamment signalé des  niveaux plus faibles de solitude et de détresse psychologique que les autres participants et des taux élevés de satisfaction sexuelle. Rien de surprenant à cela, selon les chercheurs, puisque les deux premiers cas induisent un bon niveau de communication et de confiance mutuelle entre les partenaires.«Nous savons que la communication est essentielle pour tous les couples. Mais elle l'est peut-être encore plus pour les non-monogames, car ils doivent relever les défis supplémentaires que représente le maintien d'une relation qui sort des normes dans une culture dominée par la monogamie», souligne Ronald D.Rogge, professeur assistant en psychologie de l'université de Rochester et co-auteur de l'étude.

Des rapports sexuels à risque plus marqués dans les relations «unilatérales»

Dans l'ensemble, les personnes engagées dans des relations non-monogames étaient plus susceptibles de rechercher activement de nouveaux partenaires sexuels et d'avoir contracté une maladie sexuellement transmissible. 

En revanche, les personnes dans des relations partiellement ouvertes et unilatérales ont signalé des niveaux plus faibles de dévouement à leurs relations et d'affection. Peu d'entre elles se sont déclarées très satisfaites sur le plan sexuel, et elles ont eu les taux les plus élevés de rapports sexuels sans préservatif avec de nouveaux partenaires.

«Le secret entourant l'activité sexuelle avec les autres peut trop facilement devenir toxique et mener à des sentiments de négligence, d'insécurité, de rejet, de jalousie et de trahison, même dans les relations ouvertes», analyse Ronald D.Rogge.Les couples en relation unilatérale ont obtenu les pires résultats en ce qui concerne le taux global de satisfaction de leur relation : 60% se sont déclarés «insatisfaits». Soit presque trois fois plus que les couples monogames ou en relation ouverte.

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