ModeManolo Blahnik, le chausseur préféré de Carrie Bradshaw
Covermedia
14.1.2021 - 15:35
«Sex and The City» est sur le point de revenir, et avec la nouvelle saison de la série, on se remet à parler de Manolo Blahnik, celui qui est à l’origine des chaussures démentielles de l’un des personnages, Carrie Bradshaw, interprété par Sarah Jessica Parker.
«Sex and The City» est sur le point de revenir, et avec la nouvelle saison de la série, on se remet à parler de Manolo Blahnik, celui qui est à l’origine des chaussures démentielles de l’un des personnages, Carrie Bradshaw, interprété par Sarah Jessica Parker.
«Prenez mon sac, mes bijoux et ma montre, mais pas mes Manolo», disait la bête de mode Carrie Bradshaw, personnage de «Sex and The City«.
Manolo Blahnik ne doit pas sa célébrité dans le milieu de la mode à la fameuse série américaine, mais il lui doit malgré tout sa renommée dans un milieu bien plus large. Les escarpins Manolo Blahnik, aux talons aiguilles vertigineux (10 cm minimum) et bouts pointus sont devenus une référence, notamment les Hangisi, en satin et à boucle sertie d’une broche carrée en strass. Ceux que porte Carrie dans une scène mémorable...
Il déteste la célébrité
Or le chausseur de luxe est assez discret, déteste la célébrité et ne veut surtout pas qu’on lui parle de la série télé. Né en novembre 1942, aux îles Canaries, d’un père tchèque et d’une mère espagnole, ayant étudié le droit à Genève, basé à Londres après quelques années passées aux Beaux-Arts et à l’École du Louvre à Paris – où il a ouvert une boutique, au Palais Royal en 2019 –, le jeune garçon que l’on destinait à un avenir de diplomate a découvert la mode dans les magazines féminins de sa maman et a compris comment se faisait une chaussure en regardant sa mère fabriquer les siennes, avec des rubans et de la dentelle.
Est-ce en souvenir de ses années de DIY qu’il avait offert une activité créative en partageant sur Instagram 15 croquis de ses souliers dessinés entre 1971 et 2018, que l’on pouvait imprimer et colorier? Cette mise à disposition du public, en plein confinement international, faisait partie d’une initiative destinée à soutenir une association britannique en faveur de la santé mentale.
Ami de Paloma Picasso, au tout début des années 1970, il attire avec ses croquis l’attention de la rédactrice en chef du «Vogue» américain, Diana Vreeland, qui le pousse à passer à la réalisation de ses souliers. En 1973, il ouvre sa première boutique, en compagnie de sa sœur. Peu de temps après, il conquiert le marché américain et continue de travailler pour des marques de prêt-à-porter et de luxe, notamment John Galliano.
Aujourd’hui, à 78 ans, le styliste a des boutiques à son nom dans le monde entier et est une personnalité dans son pays. Il a réussi, contre vents et marées, à rester propriétaire de sa marque, ce qui est une performance.
Qu’il le veuille ou non, le retour espéré de Carrie Bradshaw le remet lui aussi dans la lumière!