ErosionLe changement climatique pourrait effacer une plage sur deux
uri
16.3.2020
Dans un avenir pas si lointain, les vacances à la plage pourraient bien être de l’histoire ancienne dans de nombreux endroits: en raison du changement climatique, près de la moitié des plages devraient disparaître d’ici la fin du siècle.
Plus d’un tiers des littoraux dans le monde sont constitués de plages de sable fin. En plus d’être des destinations touristiques appréciées et des facteurs économiques importants, elles remplissent également d’importantes fonctions écologiques en tant que zones tampons entre la mer et la terre.
Cependant, ces espaces de loisirs prisés subissent une forte pression due au changement climatique, comme l’écrivent cette semaine des chercheurs dans la revue spécialisée «Nature Climate Change».
Le changement climatique a également un impact profond sur les plages. D’après l’étude, 50% des plages auront disparu d’ici la fin du siècle. Selon les prévisions, entre 14 et 15% des littoraux seront déjà méconnaissables dans 30 ans.
En raison des processus d’érosion, de nombreuses plages sont déjà de plus en plus petites. Comme l’ont découvert des chercheurs du Centre commun de recherche de la Commission européenne et de diverses universités en Espagne, au Portugal et aux Pays-Bas, le changement climatique – et ses conséquences, comme l’élévation du niveau des mers et les violentes tempêtes – constituent une menace encore plus grande pour les littoraux.
Une perte d’au moins 11'500 kilomètres de plages en Australie
Evaluant des données satellitaires des années 1984 à 2015, les scientifiques ont simulé deux scénarios pour les littoraux: le premier imaginait un réchauffement climatique non freiné (RCP8.5) jusqu’en 2100, tandis que le second supposait qu’il était au moins atténué par des «mesures limitées de protection du climat» (RCP4.5).
Les résultats de l’étude sont alarmants, comme le note l’équipe réunie autour de l’océanographe Michail Vousdoukas, spécialiste des littoraux. Les analyses ont fait état d’«une tendance générale à l’érosion qui augmente avec le temps et l’intensité des émissions de gaz à effet de serre», principalement due à l’élévation du niveau de la mer.
Selon la simulation, l’Australie est particulièrement touchée par cette perte de plages. Si le réchauffement climatique se poursuit sans être freiné, le pays perdra environ 15'000 kilomètres de plages de sable d’ici la fin du siècle. Même avec des «mesures limitées de protection du climat», le pays perdra tout de même 11'500 kilomètres de plages de sable, soit environ 50% des plages constituant le littoral du continent, selon les chercheurs.
La meilleure mesure à prendre est la protection du climat
Des pays et régions tels que la République démocratique du Congo, la Gambie, Jersey, la Guinée et le Pakistan seraient les plus affectés par la disparition des plages – plus de 60% –, tandis que le Canada, le Chili, le Mexique, la Chine et les États-Unis seraient tout de même durement touchés. Dans le pire des cas, le phénomène pourrait concerner quelque 5500 kilomètres d’ici 2100 aux États-Unis.
Comme beaucoup de plages sont situées dans des zones densément peuplées, leur rétrécissement est synonyme d’une diminution de la protection contre les inondations et les tempêtes pour les personnes vivant dans ces zones, précisent les chercheurs. En outre, ajoutent-ils, d’importantes pertes sont à prévoir dans le secteur du tourisme, ce qui constitue surtout un problème pour les pays économiquement faibles.
Afin de contrer quelque peu cette évolution, les auteurs recommandent de réduire l’érosion par un aménagement intelligent des littoraux, comme cela se fait par exemple aux Pays-Bas. Toutefois, la meilleure mesure à prendre est selon eux la protection du climat: «une réduction modérée des émission de gaz à effet de serre pourrait occasionner une baisse de 17% du recul calculé du littoral d’ici 2050 et même de 40% d’ici la fin du siècle», écrivent les scientifiques.
Angelika Brandt, responsable du département de zoologie marine à l'Institut de recherche Senckenberg, se tient devant une vitrine d'exposition avec un bathynome géant (Bathynomus giganteus) préparé entre les mains. Les photos suivantes, sur lesquelles on peut voir des créatures marines fascinantes, ont été prises dans le cadre d'un projet de documentaire mis en place par la WDR et la BBC.
Photo: WDR / BBC NHU
Pas de panique! Il est peu probable que vous rencontriez ces camarades aux dents acérées lors de votre prochaine séance de plongée. Les fangtooths vivent à une profondeur habituellement inaccessible aux équipes de tournage.
Photo: WDR / BBC NHU
Pour le tournage, réalisé en haute mer, les équipes ont passé plus de 1000 heures sous l'eau, à bord de submersibles. Elles ont réussi à capturer des images particulièrement subtiles, mettant en lumière des paysages et des comportements qui nous étaient jusqu'à présent inconnus.
Photo: WDR / BBC NHU
Les réalisateurs ont par exemple croisé la route de labres à tête de mouton. Les mâles de cette espèce sont considérablement plus gros que les femelles. Bluffant: si les femelles atteignent une taille et un âge suffisants, elles peuvent même se transformer en mâles.
Photo: WDR / BBC NHU
Partout ailleurs, ils ne peuvent pas s'encadrer. Cependant, au large de la Nouvelle-Zélande, les grands dauphins et les fausses orques forment des communautés.
Photo: WDR / BBC NHU
Beaucoup de grands dauphins sont connus pour se «frictionner» la peau avec de la muqueuse d'alcyonacés, des coraux semblables à d'épais buissons. Cette substance a un effet comparable à celui des antibiotiques.
Photo: WDR / BBC NHU
La deuxième partie du documentaire est consacrée aux «profondeurs illuminées». Au vu de ces coraux, photographiés à 6000 mètres de profondeur, l'intitulé est plutôt bien choisi.
Photo: WDR / BBC NHU
La pieuvre Dumbo vit dans les profondeurs de l'océan Pacifique, au large de la Californie. Si vous en avez déjà localisé une, vous savez qu'elles sont loin de passer inaperçues.
Photo: WDR / BBC NHU
Les bernard-l'hermite ont des pinces très coupantes. Elles leur servent à détacher la chair des bénitiers géants.
Photo: WDR / BBC NHU
Montée d'adrénaline à bord du sous-marin «Lula». Mais pas de panique: grâce à leur métabolisme, les grands requins peuvent parfois rester toute une année sans manger.
Photo: WDR / BBC NHU
La troisième partie de la série documentaire s'intitule «La fascination des récifs coralliens». Les récifs coralliens abritent un quart de toutes les espèces marines connues. Et ils sont sublimes…
Photo: WDR / BBC NHU
La rascasse volante chasse les petits poissons. Parfaitement camouflée, elle s'approche tout doucement de ses proies – et les aspire dans sa gueule.
Photo: WDR / BBC NHU
Les poissons-clowns font partie des pacifiques créatures qui peuplent les récifs coralliens.
Photo: WDR / BBC NHU
Au moyen de secousses rythmiques, la seiche à grandes mains est capable de plonger sa proie dans une sorte de transe. Pauvres crabes!
Photo: WDR / BBC NHU
Les mérous doivent veiller à ne pas devenir eux-mêmes des proies. Car ils sont très appréciés des requins de récif.
Photo: WDR / BBC NHU
Le ver Bobbit est un parent carnivore du ver de terre. Il tue ses proies au moyen de son venin.
Photo: WDR / BBC NHU
Attention aux conséquences du réchauffement climatique! Il suffit que la température moyenne de l'eau augmente de un à deux degrés pendant quelques semaines pour que les coraux blanchissent et meurent. Ce phénomène s'appelle le blanchissement des coraux.
Photo: WDR / BBC NHU
Venimeuse, la galère portugaise se compose de milliers de polypes. Le quatrième épisode de la série documentaire s'intitule «En haute mer».
Photo: WDR / BBC NHU
Elles sont plus imposantes que celles que l'on peut rencontrer en mer Baltique: les méduses se laissent porter par les courants, mais savent également nager.
Photo: WDR / BBC NHU
En pleine mer, ces poissons ont trouvé refuge et protection sous un morceau de bois flottant.
Photo: WDR / BBC NHU
Des femelles cachalots ont mis en place un système de garde des petits avec leurs congénères. Quel progrès! En voilà une garderie bien organisée.
Photo: WDR / BBC NHU
Le cinquième épisode du documentaire nous emmène dans la «jungle sous-marine». Et celle-ci n'a rien à envier à la jungle terrestre. Sur ce cliché, des feuilles de varech se dévoilent dans toute leur splendeur.
Photo: WDR / BBC NHU
Dans la jungle, c'est chacun pour soi – et pour la liberté! Le Demoiselle Garibaldi tient son nom d'un grand général italien et est connu pour défendre énergiquement son territoire.
Photo: WDR / BBC NHU
Le cinquième épisode du documentaire nous emmène dans la «jungle sous-marine». Et celle-ci n'a rien à envier à la jungle terrestre. Sur ce cliché, des feuilles de varech se dévoilent dans toute leur splendeur.
Photo: WDR / BBC NHU
La caméra ne s'est pas gênée et a également immortalisé plusieurs scènes d'accouplement sous l'eau. Ici, on peut voir deux seiches géantes en plein action.
Photo: WDR / BBC NHU
Ce tas d'araignées de mer flanquerait une peur bleue au plus téméraire des plongeurs. En réalité, lorsqu'elles muent, elles restent vulnérables pendant plusieurs jours.
Photo: WDR / BBC NHU
Les forêts de mangroves sont leur terrain de chasse préféré: les squilles mâles peuvent mesurer jusqu'à 40 centimètres de long.
Photo: WDR / BBC NHU
Photo: WDR / BBC NHU
Ici, un crabe rouge en attente de la marée.
Photo: WDR / BBC NHU
Leurs bras étant recouverts de cellules photosensibles, les étoiles de mer sont les premières à réagir à la lumière du soleil du printemps. C'est pour elle le signe qu'il faut frayer.
Photo: WDR / BBC NHU
Cette plante est aussi belle que redoutable. Les anémones de mer dévorent tout ce qui est à portée de leurs tentacules.
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