Vice-champion d'Angleterre et d'Europe, Liverpool est dans le dur. La déroute (4-1) à Naples lors de la 1re journée de Ligue des champions l'a montré de manière éclatante. Nos experts ont analysé la prestation des Anglais.
Et encore, l'addition a été extrêmement bien payée pour des Reds totalement à côté de la plaque, menés dès la 5e et qui auraient bien pu quitter le Stadio Maradona avec une défaite historique. Naples a, par exemple, raté un penalty et tiré une fois sur le poteau, après moins d'une minute...
Le début de saison est décidément compliqué pour une formation actuellement 7e en Premier League à 6 points du leader Arsenal.
Klopp désemparé
L'entraîneur napolitain, Luciano Spaletti, pouvait bien récuser le terme de «leçon de football» infligée par son équipe, rarement on aura vu Jürgen Klopp aussi désemparé que devant la presse après le match: «j'ai besoin de temps pour dire les bonnes choses, parce que là, tout de suite, ce n'est pas clair à 100%», a-t-il admis.
Klopp s'est tout de même essayé à un bilan d'un match qui semble défier toute analyse. «Les problèmes que nous avons eus ce soir sont évidents. Premièrement, Naples a fait un très bon match et on a joué un très mauvais match. On a juste pas assez bien joué, on n'a jamais été compacts», a-t-il déploré. «Pendant 60 minutes, il y a eu tout un tas d'actions où on a perdu tout un tas de ballons parce qu'on était bien trop loin de quoi que ce soit», a-t-il encore dénoncé.
Problèmes dans l'entrejeu
La prestation dans l'entrejeu du vétéran James Milner et du jeunot Harvey Elliott (19 ans) a malheureusement rappelé celle, déjà catastrophique, contre Manchester United, il y a deux semaines, lors d'une défaite 2-1. Et les deux milieux napolitains Piotr Zelinski et André-Franck Zambo Anguissa, l'ancien de Marseille et de Fulham, ont régné sans partage.
Liverpool pourrait encore s'abriter derrière son infirmerie qui tarde à se vider réellement: Thiago Alcantara, Naby Keita, Ibrahima Konaté, Joel Matip et Diogo Jota sont tous à des stades plus ou moins avancés de convalescence. Mais les cadres «valides», jusqu'à preuve du contraire, sont très loin de leur niveau réel.
Erreurs inhabituelles
Mohamed Salah a, une nouvelle fois, semblé hors du coup. Virgil van Dijk et Alisson, les deux principaux remparts derrière, généralement si fiables, ont commis des erreurs inhabituelles dont se sont repus des Napolitains qui n'en demandaient pas tant.
La ligne défensive haute de Liverpool avait des airs de Ligne Maginot, transpercée si facilement par des balles aériennes pour la cavalerie légère italienne. Les Napolitains ont aussi récupéré un nombre incalculable de ballons dans les pieds adverses dans des zones dangereuses.
Ainsi van Dijk a eu au moins le mérite de s'arracher pour sauver sur sa ligne un but qui semblait inéluctable de Kvaratskhelia, après un ballon chipé par Victor Osimhen à Joe Gomez dans les 30 mètres de Liverpool. «Quand on n'arrive pas vraiment à bien jouer, on devrait au moins défendre avec intensité. Naples a été vraiment bon, mais on leur a beaucoup trop facilité la tâche», a regretté Klopp.
Le temps presse
Klopp a ajouté que les propriétaires du club attendaient de lui et pas d'un autre entraîneur qu'il trouve les solutions pour relancer l'équipe. Il a ainsi fait une allusion à peine voilée au limogeage brutal de son compatriote et ami Thomas Tuchel par Chelsea. Mais avec la réception de l'Ajax mardi prochain et un déplacement à Chelsea juste avant la trêve internationale, le temps presse déjà.