Les supporters du FC Bâle ne pourront pas assister ce jeudi au match retour des quarts de finale de la Conference League à Nice (2-2 à l'aller). Le Conseil d'Etat français a rejeté leur plainte contre le ministère français de l'intérieur. Le club rhénan s'est dit déçu de cette décision.
Le FC Bâle regrette vivement que les efforts inlassables de toutes les personnes impliquées ces derniers jours n'aient pas été récompensés, indique-t-il dans un communiqué publié sur son site internet. Le président David Degen a estimé que cette interdiction fausse la concurrence et que le processus était arbitraire. Le club a toutefois appelé à respecter la décision.
Le FC Bâle a appelé ses fans sur place à être prudents. La police ne sera certainement pas engagée pour les protéger, mais pourrait plutôt décider de les empêcher d'entrer dans le stade, voire de les arrêter. Le groupe de supporters Muttenzkurve a annoncé qu'il se rendrait dans la ville italienne de San Remo, de l'autre côté de la frontière, pour suivre le match.
Risques d'affrontements
Le choix des autorités françaises a été motivé par l'appel à la grève lancé pour jeudi à Nice, en lien avec la réforme des retraites. Ces dernières semaines, plusieurs émeutes ont été signalées dans ce cadre, dans l'Hexagone. Les autorités niçoises craignent donc de ne pas pouvoir garantir la sécurité des supporters helvétiques.
Dans une ordonnance publiée mardi, le ministère français de l'Intérieur avait, lui, indiqué qu'il existait un risque réel et sérieux d'affrontements entre les supporters des deux équipes. «La relation entre les fans est caractérisée par l'hostilité. Ils partagent des idéologies politiques opposées», avait-il estimé.
Selon le communiqué du FC Bâle, le Conseil d'Etat a également fait valoir que la ville de Nice n'avait pas mis à disposition toutes les unités de police demandées. Il a en outre souligné que des affrontements avaient éclaté déjà mercredi soir à Menton.
Dans un communiqué publié le 11 avril, le maire de Nice Christian Estrosi a indiqué qu'il ne souhaitait pas que les supporters du FC Bâle, amateurs «d'atmosphères sulfureuses», se déplacent à Nice, ajoutant qu'il était «hors de question d'assister une nouvelle fois à des débordements».