Mondial 2018 Après le chef d'oeuvre de 2016, CR7 est à nouveau au rendez-vous

18.6.2018

Des plus grandes stars attendues au tournant de la Coupe du monde, Cristiano Ronaldo a clairement été la plus en vue des premières rencontres. Buteur lors de huit grands tournois consécutifs - à défaut d'être un vrai record du monde, il en a les atours -, le Portugais est de plus en plus décisif au fil des années.

Cristiano Ronaldo espère continuer sur le même rythme pour la deuxième rencontre, comme en 2016.
Cristiano Ronaldo espère continuer sur le même rythme pour la deuxième rencontre, comme en 2016.
Keystone

Parce que le Ronaldo qui s'est présenté à l'Euro 2004 à 21 ans n'était pas encore le monstre d'aujourd'hui. Celui que personne n'appelait encore CR7 sortait de sa première année d'apprentissage à l'école Ferguson, du côté de Manchester United, et n'était encore qu'un jeune loup dans la clique des Deco et autre Figo.

Mais le talent a fait le reste: deux buts (dont un en demi-finale), autant de passes décisives, Ronaldo a rapidement quitté le banc sur lequel il s'était assis lors des deux premières rencontres pour se tailler un costard de titulaire. Un premier tournoi qui s'est achevé dans les larmes d'une finale perdue à Lisbonne face à la Grèce.

Débuts en dents de scie

Deux ans plus tard, au Mondial 2006, Ronaldo n'est toujours pas indiscutable avec la Seleção. Il joue toutefois beaucoup et va jusqu'en demi-finale face à la France, mais n'inscrit qu'un seul but en Allemagne.

L'Euro 2008 en Suisse et en Autriche n'est toujours pas une grande cuvée, avec un but et un assist au compteur du Portugais, éliminé en quart de finale par l'Allemagne.

La donne change quelque peu en Afrique du Sud, à l'occasion d'une Coupe du monde 2010 durant laquelle CR7 porte le brassard de capitaine. Ronaldo déçoit cependant, avec un parcours qui s'arrête en 8e de finale face à l'Espagne (mais le match fut très serré) et un bien maigre bilan pour l'ogre qu'est l'attaquant: un but et une passe décisive, mais contre la Corée du Nord.

Ce n'est finalement qu'à l'Euro 2012 que le gamin de Madère retrouve le niveau de performance qu'il avait laissé entrevoir à sa première phase finale en 2004. Le Portugal, pas au mieux après ses deux premières rencontres, s'arrache des poules en battant 2-1 les Pays-Bas vice-champions du monde, grâce à un doublé de Ronaldo. La star récidivera en quart de finale contre la République tchèque (1-0) mais verra sa course prendre fin au tour suivant, aux tirs au but contre l'Espagne.

A l'image du Portugal, CR7 n'est pas au mieux de sa forme au Mondial 2014, qu'il quitte après trois rencontres seulement, avec un but et un assist au compteur. Peut-être n'était-ce que pour frapper plus fort par la suite.

Le chef d'oeuvre de 2016

Car l'Euro 2016 de l'attaquant est un morceau de bravoure. Bien sûr, tout le monde retient qu'il a manqué la quasi-totalité de la finale contre la France après avoir été blessé par une intervention de Dimitri Payet. Mais il serait inconscient d'oublier comment le Portugal est arrivé au Stade de France.

Dos au mur après deux nuls contre l'Islande et l'Autriche, la Seleção s'extirpe tant bien que mal de son groupe en faisant 3-3 contre la Hongrie. Ronaldo, plus que jamais décisif, marque deux fois et délivre la passe décisive sur le troisième but. Il porte une nouvelle fois les siens en 8e de finale contre la Croatie.

Si le héros du jour est Ricardo Quaresma, auteur du seul but de la rencontre dans les prolongations, le souvenir d'un Ronaldo effectuant un sprint de 80 mètres à la 117e minute de la partie pour être à l'origine du contre victorieux ainsi qu'à l'assist, reste bien présent dans les têtes. CR7 réédite une performance de choix en demi-finale face au Pays de Galles: un but et une passe décisive pour un succès 2-0.

Au tour des Marocains

A 33 ans, la vedette du Portugal et du Real Madrid, cinq fois Ballon d'Or et cinq sacres en Ligue des champions (dont les trois dernières), semble ne pas vouloir s'arrêter en si bon chemin. Moins esseulé dans une Seleção où il côtoie Bernardo Silva ou encore Raphaël Guerreiro, il n'en demeure pas moins celui qui débloque les situations.

Un penalty, une frappe de l'extérieur de la surface, un coup franc et un triplé retentissant contre une redoutable Espagne à qui il a tenu tête. Cristiano Ronaldo, quinze buts et huit passes décisives dans des phases finales, est une machine. Aux Marocains, mercredi, d'essayer de l'enrayer.

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