L'équipe de Suisse a montré une superbe réaction face à la Turquie (3-1) dimanche à Bakou à l'occasion de la 3e journée de la phase de poules de l'Euro. Grâce à ce succès et ses quatre points au compteur, la Nati devrait figurer parmi les quatre meilleurs troisièmes et donc disputer les 8es de finale.
Ce fut le match du grand pardon et non celui de la fin de l'ère Petkovic. Victorieuse 3-1 de la Turquie à Bakou, la Suisse est virtuellement qualifiée pour les huitièmes de finale de l'Euro 2021.
Le but poursuivi a, ainsi, été atteint malgré le nul décevant concédé devant le Pays de Galles (1-1) et le naufrage de Rome face à l'Italie (0-3). Vladimir Petkovic et ses joueurs ne peuvent toutefois pas encore savourer pleinement cette qualification. Elle dépend des résultats des autres groupes. Mais il faudrait un concours de circonstances pour que la Suisse ne figure pas parmi les quatre meilleurs troisièmes. Si elle est qualifiée, elle jouera son prochain match soit le dimanche 27 juin à Séville, le lundi 28 juin à Bucarest ou le mardi 29 juin à Glasgow.
Un premier pari gagné
Vladimir Petkovic a gagné un premier pari lors de cet Euro. Le "Mister" avait maintenu sa confiance à Haris Seferovic, l'homme qui marquait plus depuis 12 matches dans des phases finales, et à Xherdan Shaqiri, dont l'autonomie sur le terrain n'est plus à la hauteur de son immense talent. Pari gagné avec le 1-0 du Lucernois à la 6e minute sur une frappe de gauche qui trouvait le petit filet et avec le doublé du Bâlois. Il a signé le 2-0 à la 26e avec ce tir du droit qui trouvait la lucarne du malheureux Ugurcan Cakir et le 3-1 à la 68e du gauche cette fois sur un service de l'infatigable Steven Zuber, auteur, lui aussi, d'un grand match.
Le quatrième héros de l'équipe de Suisse se nomme Yann Sommer. L'aller-retour Rome - Cologne pour célébrer la naissance de sa deuxième fille l'a sans doute aidé à ne pas ruminer sa performance en demi-teinte de mercredi contre l'Italie.
A quatre reprises, le portier de Mönchengladbach, complètement retrouvé, a sorti le grand jeu sur des tentatives de Kaan Ayhan (4e) et de Mert Müldür (18e, 33e et 43e). Ce dernier, qui évolue à Sassuolo, était bien le joueur le plus dangereux d'une Turquie qui ne s'attendait sans doute pas vivre un tournoi aussi sombre.
Juste après l'heure de jeu toutefois, le ciel turc s'était éclairci avec la réussite d'Ifran Can Kahveci. Le joueur de Fenerbahçe pouvait échapper à Ricardo Rodriguez avant d'arme imparablement du gauche. Ce but venait presque de nulle part dans la mesure où les Turcs donnaient l'impression d'avoir abdiqué et que les Suisses ne cessaient de porter de danger devant Ugurcan Cakir. Steven Zuber, à deux reprises, Xherdan Shaqiri et Haris Seferovic avait eu le 3-0 au bout de leurs crampons.
Un Xherdan Shaqiri XXL
Mais ce n'était que partie remise. Xherdan Shakiri a pris soin de plier l'affaire avec son second but de la soirée pour rappeler qu'il était bien l'atout maître de la Suisse. Comme lors des deux dernières Coupes du monde avec son triplé contre le Honduras au Brésil en 2014 et son raid fantastique contre la Serbie en Russie en 2018, le joueur de Liverpool s'est montré décisif. Vladimir Petkovic a eu l'intelligence de le remplacer à la 75e minute pour le préserver. On espère vivement que Xherdan Shaqiri nous réserve encore des tours de magie pour les huitièmes de finale.