Le dernier match de préparation de l'équipe de Suisse avant le Mondial a pour but de mettre en confiance ses attaquants. Mario Gavranovic aura-t-il sa chance à la pointe de l'attaque?
Cinq jours après avoir tenu l'Espagne en échec chez elle à Villarreal grâce à une performance de choix sur le plan défensif, la Suisse doit lâcher les chevaux ce vendredi à Lugano face au Japon. Ce dernier match amical avant l'envol en Russie doit permettre à ses attaquants de régler la mire.
Une fois encore, Xherdan Shaqiri devra allumer la mèche. Absent en mars lors des succès en Grèce (1-0) et devant le Panama (6-0), le Bâlois fut très discret en Espagne. Contacté ces dernières heures par le Liverpool FC de Jürgen Klopp, Xherdan Shaqiri se doit de briller au Cornaredo pour à la fois se rassurer pleinement avant la Russie et justifier son statut: celui de "la" grande star de l'équipe de Suisse.
La tentation Gavranovic
Cette rencontre du Cornaredo pourrait, par ailleurs, permettre à Mario Gavranovic de revenir en pleine lumière. Après une saison remarquable en Croatie avec Rijeka et Dinamo Zagreb - 24 buts toutes compétitions confondues -, le Tessinois dégage, selon des sources internes, une impression formidable aux entraînements. Face au Japon dans une rencontre au cours de laquelle la Suisse devrait exercer un ascendant certain, sa précision dans la surface est une arme que l'on ne peut pas laisser de côté. Même si Mario Gavranovic accuse encore un certain "retard" sur Haris Seferovic pour le poste d'attaquant de pointe contre le Brésil le 17 juin à Rostov-sur-le-Don, il semble fort probable que Vladimir Petkovic lui offre un certain temps de jeu pour les deux autres rencontres du premier tour contre la Serbie et le Costa Rica.
Introduit à la pause à Villarreal où il a su imposer parfois sa puissance, Breel Embolo jouera lui aussi une carte importante vendredi. Mais le joueur de Schalke 04 se voit davantage évoluer dans la ligne de trois juste derrière l'attaquant plutôt que seul en pointe. Il sera peut être une alternative intéressante sur un côté, à droite si Vladimir Petkovic décide de placer Xherdan Shaqiri dans l'axe où à gauche où Steven Zuber n'a pas encore levé toutes les interrogations que sa saison en demi-teinte à Hoffenheim ont pu lever.
Un adversaire de valeur
Le choix du Japon comme ultime adversaire avant la Coupe du monde peut surprendre dans la mesure où la Suisse ne rencontrera en Russie aucune équipe de la Confédération asiatique comme cela avait été le cas en 2006 en Allemagne avec la Corée du Sud. Avec son modeste 60e rang, le Japon est du reste très loin du Costa Rica (25e) et de la Serbie (35e) dans le dernier classement FIFA. Mais qui peut assurer que la sélection désormais dirigée par Akiro Nishino après le limogeage fracassant de Vahid Halilhodzic soit plus faible que les Serbes et les Costariciens ?
Elle s'est qualifiée très aisément pour sa sixième Coupe du monde en devançant l'Arabie Saoudite et l'Australie. Elle possède dans ses rangs des individualités marquantes, un ancien Champion d'Angleterre avec Leicester en la personne de Shinji Okazaki, un finaliste de la dernière Europa League avec le Marseillais Hiroki Sakai et, bien sûr, Shinji Kagawa, le demi du Borussia Dortmund qui demeure à 29 ans, malgré une dernière saison "compliquée" dans la Ruhr, un joueur capable de toutes les audaces.
Adversaire de la Pologne, de la Colombie et du Sénégal en Russie, le Japon reste sur un succès 4-3 contre la Suisse le 11 septembre 2007 en match amical à Klagenfurt. Les trois buts inscrits ce soir-là par la Suisse, alors dirigée par Köbi Kuhn, le furent par trois joueurs romands, Ludovic Magnin, Blaise Nkufo et Johan Djourou. Une autre époque !
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