«Cette défaite fait mal. Le score et la manière m'attristent.» Murat Yakin ne se cachait pas la face à l'heure de l'analyse. Son équipe avait bien sombré devant le Portugal.
«Il faut accepter cette défaite et féliciter le Portugal. Les Portugais étaient les meilleurs ce soir. Ils nous ont surpris par leur vitesse, poursuit le sélectionneur. Nous avons toujours accusé un temps de retard. Nous n'étions pas présents dans les duels.»
Pour Murat Yakin, cette défaite ne s'explique pas par son changement de système. Il plaide donc non-coupable au procès qui s'est très vite instruit contre ses choix.
«Mes joueurs savent jouer avec une défense à trois. L'idée était de ne pas permettre aux Portugais de combiner dans l'axe et, aussi, de privilégier la profondeur avec Fernandes et Vargas, explique-t-il. Cette défaite n'est pas due à un choix tactique. Mais sans doute à un manque de fraîcheur. L'équipe avait laissé beaucoup de forces lors des trois matches du premier tour.
Ce soir, Silvan Widmer n'était pas là. Il était malade comme l'avaient été avant lui Yann Sommer, Nico Elvedi et Fabian Schär. Elvedi n'était pas vraiment apte alors que Schär n'avait plus d'énergie après la première mi-temps. Nous n'avons pas vraiment joué ce huitième de finale avec tous nos atouts.»
Malgré l'ampleur de cette défaite, Murat Yakin entend conserver fermement la barre. «Nous n'avons perdu qu'un match. Pourquoi devrait-on tout remettre en question, s'interroge-t-il. C'est vrai, nous n'avons pas su ce soir répondre à l'attente de nos supporters. Mais nous pouvons regarder notre parcours dans cette Coupe du monde avec une certaine fierté. Il faut maintenant se projeter vers l'avenir.» Sous contrat jusqu'au 30 juin 2024, Murat Yakin entend donc rebondir très vite après cette déroute. Sa prochaine mission sera de conduire l'équipe en phase finale de l'Euro 2024.