Le match de tous les dangers pour Yann Sommer a connu le plus bel épilogue possible: la victoire, la désignation d'homme du match et l'assurance que sa cheville tient désormais.
«Je n'ai ressenti aucune douleur, glisse le portier de Mönchengladbach. C'est un véritable soulagement. Je dois avouer avoir connu bien des hauts et des bas ces derniers jours.» Le Bâlois reconnait que tout ne fut pas parfait, mais l'essentiel est là, le job a été fait. «C'était un premier match classique de Coupe du monde, lâche-t-il. Nous ne connaissions pas vraiment le jeu du Cameroun. Il y a eu des imprécisions, mais c'est normal. Je dois dire que nous étions prêts. Que notre langage corporel était le bon. Et que notre coaching aussi.»
Murat Yakin a apprécié ce compliment dans un match au cours duquel il a joué avec trois systèmes: 4-3-3 pour commencer, un 3-4-1-2 ensuite et 4-4-2 pour finir. Il a surpris les observateurs avec l'introduction du néophyte Fabian Rieder en fin de match. «Il a dû être étonné aussi de rentrer, sourit Murat Yakin. Mais ces derniers entraînements étaient excellents, ses valeurs aussi.»
Le sélectionneur a promis aussi des surprises pour le match de lundi contre le Brésil qu'il observera au stade ce jeudi face à la Serbie. «Nous avons le temps de bien préparer cette rencontre. Mais maintenant, il faut savourer cette victoire contre le Cameroun. Une victoire qui lance parfaitement l'équipe de Suisse dans ce tournoi même si Murat Yakin regrette les occasions manquées pour le 2-0. «Nous aurions dû gagner plus largement», concède-t-il
Rigobert Song : «Je suis content et fier pour Embolo»
«Nous n'avions plus d'essence après l'ouverture du score», avoue Rigobert Song bien conscient que tomber en panne sèche au Qatar a quelque chose d'aberrant. «Mon équipe est jeune. Elle encaisse ce but alors qu'elle aurait pu mener la même action quelques instants plus tôt, poursuit le sélectionneur des «Lions indomptables». Nous avons sans doute entamé cette seconde période avec trop de peur et de stress.»
Le nom du buteur, à savoir Breel Embolo, né à Yaoundé, ne rend pas ce revers plus douloureux. «Je suis content et fier pour lui. Nous sommes régulièrement en contact. Il n'a pas célébré son but, lâche l’ancien joueur de Liverpool. C'est bien. La vie est ainsi faite. Il a choisi de jouer pour la Suisse.»