«Ils sont entraînés tous les deux normalement. Cela devrait le faire.»Djibril Sow se veut rassurant quant à la condition de Xherdan Shaqiri et de Noah Okafor.
Seul membre de l'équipe suisse habilité à s'exprimer à J-2 du choc contre la Serbie, le demi de l'Eintracht Francfort veut croire que les deux attaquants bâlois seront aptes vendredi. «Et tout le monde sait combien un Xherdan Shaqiri peut être décisif dans une telle rencontre», sourit Djibril Sow.
Le vainqueur de l'Europa League a tenu, par ailleurs, à rappeler que l'équipe de Suisse se trouvait bien dans une position favorable avant cet ultime match de poules. «Notre destin est entre nos mains, dit-il. Avec un succès, nous sommes qualifiés. Un nul peut également suffire.»
Vulnérables derrière
Il poursuit: «Mais je ne connais pas une seule équipe au monde qui entre sur le terrain pour spéculer sur un 0-0. Cela est tellement dangereux. Je sais que notre production offensive a été insuffisante contre le Brésil. On sait aussi que la Suisse n'a jamais été, dans son histoire, une toute grande équipe sur le plan offensif. Mais chaque match a son histoire. Les Serbes vont devoir attaquer. Ils ont les joueurs pour le faire. Mais ils sont aussi vulnérables derrière. A nous d'en profiter.»
Dans un rôle de no 10 qu'il ne tient pas à Francfort, Djibril Sow a tenté lundi d'orchestrer le jeu de l'équipe de Suisse. Remarquable joueur de devoir avant tout, le Zurichois s'est peut-être vu remettre un costume trop grand pour lui.
Au service de l'équipe
«Je me suis efforcé avant tout d'être au service de l'équipe. Nous n'avons pas été bien loin de cueillir un point, dit-il. D'autres formations vont perdre contre ce Brésil-là. Le grand regret vient peut-être de notre incapacité à exploiter les balles arrêtées dont nous avons bénéficié. Nous avons mal tiré les corners, les coups francs. A Saragosse, on marque deux buts à l'Espagne sur des balles arrêtées. Après le match, personne ne s'est plaint de notre jeu d'attaque...»
Djibril Sow n'ignore pas que cette rencontre ne sera pas une rencontre comme les autres en raison de son enjeu et du souvenir de Kaliningrad 2018. «C'est sûr, elle va être très forte sur le plan émotionnel, lâche-t-il. Ce match ne va pas être simple. Mais nous y sommes préparés. Et nous sommes aussi là où nous voulions être.» A un point du bonheur...