Une intensité inférieure à 30 % par rapport à un match «normal»: tel est le déficit accusé par les joueurs suisses jeudi dans la fournaise d'Abu Dhabi lors de la défaite 2-0 devant le Ghana.
Cette donnée a été livrée au lendemain du match par Markus Tschopp, l'analyste de la performance au sein de l'Association Suisse de Football (ASF). «Ce déficit était attendu, souligne-t-il. La chaleur était vraiment extrême. Il valide aussi notre choix de venir tôt au Qatar pour bénéficier de dix jours de préparation avant notre premier match.»
Spaghettis matinaux
L'horaire inhabituel de la rencontre face au Cameroun avec un coup d'envoi donné à 13h00 (11h00 en Suisse) commande certaines obligations. «Notamment le plat de spaghettis à 09h00 (07h00) du matin», grimace Murat Yakin.
Mais pour Markus Tschopp, ce match de 13h00 (11h00) ne sera peut-être pas le plus piégeux du tournoi. «Nous jouerons à 19h00 (17h00) contre le Brésil et à 22h00 (20h00) contre la Serbie. Le match contre le Cameroun se déroulera avec l'air conditionné pour une température qui n'excédera pas 25 degrés selon les assurances de la FIFA, explique-t-il. Il se peut qu'il fasse plus chaud à 19h00 (17h00) ou à 22h00 (20h00).»
Choix surprenant
Ce «risque» renforce encore, selon Markus Tschopp, la pertinence du choix d'arriver tôt au Qatar. L'approche de l'équipe de Suisse diffère ainsi totalement de celle des Brésiliens. Neymar et ses coéquipiers se sont entraînés cette semaine à... Turin avant de s'envoler samedi à Doha.
Comme la Suisse, le Brésil entamera sa Coupe du monde jeudi face à la Serbie dans une rencontre programmée à 22h00 (20h00). «Les Brésiliens ont sans doute de bonnes raisons d'agir ainsi, sourit Markus Tschopp. Mais je trouve leur choix bien... surprenant.»