Il ne dit pas que la Suisse va gagner l'Euro. Mais il fait une promesse: tout donner pour y parvenir. Au lendemain du succès contre l'Italie, Granit Xhaka affirme que tous les feux sont au vert.
«J'ai la sensation que l'histoire n'est pas terminée. Je suis encore affamé. Mes coéquipiers le sont également. Et je hais la défaite» a lâché le Bâlois dimanche en début de soirée en conférence de presse.
«Hier (samedi), j'ai été surpris par le... silence des Italiens. On ne les a pratiquement pas entendus sur le terrain. J'ai l'impression que notre langage corporel les a déstabilisés comme le leur nous avait déstabilisés lors du 3-0 de Rome à l'Euro 2021.»
«Toute l'intensité qu'il fallait»
Comme pour Murat Yakin et le directeur des équipes nationales Pieruigi Tami, ce n'est pas résultat de samedi qui est le plus important aux yeux de Granit Xhaka. Mais bien la manière avec laquelle il a été obtenu.
«Nous avons mis toute l'intensité qu'il fallait dans ce match, se félicite le capitaine. La passion était aussi de notre côté. Nous avons su être extrêmement disciplinés tant sur les phases de possession qu'en défense.»
Après une soirée kebab organisée par Breel Embolo et un jour de congé lundi après le retour dès dimanche à Stuttgart, les Suisses se pencheront à partir de mardi sur leur quart de finale de Düsseldorf. «Nous serons prêts, assure Granit Xhaka. Nous avons le temps de bien récupérer», poursuit-il.
«J'ai entendu siffler mes adducteurs la semaine dernière lorsque nous avons exercé les tirs au but. Je ne me suis pas entraîné avec l'équipe jeudi. Mais j'ai tenu les 90 minutes samedi. J'ai deux ou trois petits bobos, mais vraiment rien de grave.» Rien qui ne l'empêchera de jouer enfin un quart de finale de l'Euro samedi après avoir raté celui de 2021 contre l'Espagne en raison d'une suspension.
Un mal pour un bien
Granit Xhaka est, enfin, revenu sur la campagne de qualification de 2023 qui n'avait pas vraiment souri à la Suisse dans la mesure où elle fut, parmi les dix-neuf équipes qualifiées directement pour cet Euro, celle qui a signé la feuille de résultats la plus médiocre.
«Cette campagne s'avère être un mal pour un bien, sourit-il. Elle nous a ouvert les yeux. En continuant ainsi, nous n'aurions eu aucune chance dans cet Euro. Tout a changé cette année. Déjà au mois de mars après les deux premiers matches au Danemark et en Irlande, j'avais un bon feeling.»
On le sait, Granit Xhaka a beaucoup échangé avec Murat Yakin pour sceller en quelque sorte une paix des braves sans laquelle rien ne serait possible. «J'ai besoin de sentir la chaleur de l'entraîneur. De communiquer avec lui d'une manière ouverte et transparente. C'est le cas aujourd'hui, se félicite-t-il. Je dois reconnaître avoir commis des erreurs l'automne dernier dans ma communication à son égard.»