Formule E
Buemi: "Difficile d'être confiant avec toutes ces modifications"

ATS

14.12.2018

Un saut dans l'inconnu: on peut ainsi résumer le sentiment des équipes avant la première course de la saison 5 de formule E, samedi sur le circuit d'Ad Diriyah, près de Riyad. Le championnat se caractérise par de nombreux changements.

Sébastien Buemi défendra désormais les couleurs de l'équipe Nissan e-dams.
Sébastien Buemi défendra désormais les couleurs de l'équipe Nissan e-dams.
Keystone

Les 22 pilotes sur la grille rouleront pour la première fois en course avec les nouvelles monoplaces Gen2, au look futuriste. Le format des épreuves a aussi subi un changement majeur: désormais, chaque e-Prix se courra sur 45 minutes plus un tour, au lieu d'un nombre de tours précis.

"C'est très difficile d'être confiant avec toutes ces modifications. On a fait de notre mieux pour arriver aussi bien préparés que possible, avec notamment beaucoup de simulateur", a expliqué sur les réseaux sociaux le Vaudois Sébastien Buemi, qui défendra les couleurs de l'équipe Nissan e-dams. Il aura un nouveau coéquipier en la personne de l'Anglais Oliver Rowland (26 ans). Lors des quatre premières saisons, Buemi faisait équipe chez Renault e-dams avec le Français Nicolas Prost.

Look différent

Buemi, champion lors de la saison 2 (2015/16), reste le pilote ayant remporté le plus de courses dans la discipline, avec 12 succès. Mais il n'est pas monté sur la plus haute marche du podium la saison dernière, conclue au 4e rang pour la dernière année de Renault.

La Gen2 permettra aux pilotes de disputer toute l'épreuve sans changer de voiture, contrairement à la norme en vigueur auparavant. "Le look est complètement différent, mais la voiture accuse quelques kilos de plus sur la balance, car la batterie est bien plus grosse. La puissance maximale sera aussi plus importante jusqu'à 25%", a aussi précisé Buemi.

Le rythme dicté par le leader ainsi que les incidents de course auront donc une influence déterminante sur la gestion de l'énergie. "Il faudra calculer en permanence où sera le leader par rapport au timing. Si on prévoit d'être à 0% à l'arrivée et que le premier passe la ligne après 44 minutes et 58 secondes, il faudra faire un tour de plus. Et ce ne sera pas possible si on a plus d'énergie", a expliqué Sébastien Buemi sur le site www.motorsport.com.

Mode attaque et FanBoost

Les responsables de la formule E ont encore innové en introduisant le mode attaque, qui se rapproche un peu d'un jeu vidéo. Chaque pilote pourra l'activer en passant devant des capteurs situés hors de la trajectoire idéale. Il aura ensuite à disposition une puissance de 225 kW au lieu des 200 kW habituels.

La durée et le nombre d'activations du mode attaque varieront selon les circuits. Elles ne seront dévoilées qu'une heure environ avant les courses. Ainsi, les équipes n'auront pas le temps de procéder à des simulations pour optimiser cette possibilité.

Le FanBoost reste aussi en vigueur. Les internautes peuvent voter pour leur pilote favori afin de lui octroyer un surcroît de puissance une fois durant la course, à 250 kW. Jusqu'ici, trois pilotes pouvaient bénéficier du FanBoost, un nombre qui sera porté à cinq cette saison.

Le halo informera

Pour que le public et les téléspectateurs puissent s'y retrouver, le halo prendra une couleur bleue quand le pilote aura activé le mode attaque. Il deviendra mauve quand la voiture aura l'aide du FanBoost.

En tenant compte de ces multiples modifications, établir des pronostics s'apparente à une mission quasi impossible. Les essais effectués en octobre à Valence ont montré la bonne forme des BMW i Andretti, des DS Techeetah et des Audi. Buemi et sa Nissan ont semblé légèrement en retrait, mais il faut prendre ces indications avec des pincettes.

"L'avantage par rapport à la formule 1, c'est que beaucoup d'équipes peuvent gagner à chaque course", a résumé Felipe Massa, qui fera ses débuts dans la discipline avec le team Venturi. Le Brésilien aux 269 GP de F1 (11 victoires) fera équipe avec l'Italo-Suisse Edoardo Mortara dans ce team dirigé par Susie Wolff, l'épouse de Toto, le team principal de Mercedes en F1. La Bernoise Simona de Silvestro officiera comme pilote de développement.

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