Alors qu'on l'envoyait à la retraite il y a deux ans, Carlos Sainz (Mini) a démontré à 57 ans qu'il était encore le plus rapide. L'Espagnol a remporté vendredi son troisième rallye Dakar, le premier à se dérouler en Arabie saoudite.
Vainqueur de quatre étapes, Sainz devance de 6'21 le tenant du titre, le Qatarien Nasser al-Attiyah (Toyota), et de 9'58 le Français Stéphane Peterhansel (Mini) au terme de douze étapes et 7800 kilomètres de course.
«Je me sens très, très heureux. C'est beaucoup d'efforts, beaucoup d'entraînement avec l'équipe», a déclaré Carlos Sainz à l'officialisation de son troisième sacre, après ceux de 2010 et 2018. Celui qu'on surnomme le Matador a pris les commandes de la course dès la troisième étape pour ne plus jamais la lâcher, remportant la bataille à trois avec «Peter» et «Nasser».
Plus vieux vainqueur d'un Dakar (c'était déjà le cas lors de son titre de 2018), Sainz n'a pas souhaité dire s'il serait au départ de la prochaine édition. «Quand tu fais quelque chose qui est ta passion et que tu as encore la motivation pour le faire, ce n'est pas facile d'arrêter», déclarait-il jeudi à la veille de l'arrivée. «Bien sûr chaque jour, chaque heure, chaque année te rapproche de la fin», a-t-il ajouté.
Attraction médiatique de cette édition saoudienne, Fernando Alonso, qui découvrait le rallye, termine en treizième position, à plus de 4 heures 40 minutes de son compatriote. Le Suisse Alexandre Pesci conclut cette édition au 42e rang, à plus de 22 heures du vainqueur.
Brabec s'offre la moto
Chez les motos, Ricky Brabec (Honda) est devenu le premier Américain à s'imposer sur le Dakar. Sur cette édition endeuillée par la mort d'un motard, le Portugais Paulo Gonçalves, Brabec devance le Chilien Pablo Quintanilla (Husqvarna) et le tenant du titre, l'Australien Toby Price (KTM).
«Malheureusement sur ce rallye, on a perdu un mec bien. Paulo sera toujours parmi nous. Ca été un rallye difficile pour tout le monde», a déclaré Price.
Après l'Afrique et l'Amérique du sud, le Dakar, plus grand rallye-raid du monde, a changé de décor cette année en s'installant en Arabie saoudite, un choix qui a suscité la controverse en raison des manquements du pays sur la question des droits de l'Homme. La course doit rester dans la région pour les quatre prochaines années au moins.