Formule 2
Delétraz: "C'était très dur. Je connaissais bien Anthoine"

ATS

10.12.2019 - 06:35

Louis Delétraz (22 ans) a vécu une saison frustrante en formule 2. Classé huitième du championnat, le Genevois a connu son lot de déceptions en raison de nombreux problèmes mécaniques.

L'avenir de Louis Delétraz devrait être plus clair d'ici quelques semaines.
L'avenir de Louis Delétraz devrait être plus clair d'ici quelques semaines.
Source: Twitter

«L'objectif était de me battre devant, si possible pour le titre. En terme de performance pure, cela aurait été possible. Mais je n'ai pas fini 40% des courses en raison de divers problèmes techniques. Tout a cassé à un moment ou à un autre», a expliqué Louis Delétraz à Keystone-ATS.

Le pilote suisse tire donc un bilan comptable mitigé, malgré trois podiums. Il a fini deuxième du sprint à Monaco et à Silverstone, ainsi que troisième de la course principale à Sotchi.

«Sur le plan des résultats purs, ce n'a pas été une bonne année. Mais je peux quand même être content de moi, car j'avais la vitesse et j'aurais pu gagner des courses avec un brin de réussite.»

Rupture des freins à 280 km/h

Il évoque notamment la casse de son boîtier électronique au Castellet et une rupture des freins à Spielberg. «En France, on était quasiment les plus rapides, la victoire était possible. Et en Autriche, mes freins ont lâché à 280 km/h au bout de la ligne droite alors que je me battais pour la gagne», se souvient-il. «J'ai ainsi abandonné de gros points sans que cela ne soit de ma faute.»

Louis Delétraz n'est aussi pas passé loin de son premier succès à Abu Dhabi en fin de saison. «J'ai mené 28 des 31 tours, avant qu'une soudaine dégradation des pneus me fasse perdre trois places», regrette le Genevois.

Il lui a aussi manqué 0''059 à Monaco lors de la deuxième course du week-end en Principauté, battu d'un rien par le regretté Anthoine Hubert. Le décès du jeune Français fin août à Spa a choqué le monde du sport automobile.

Dangereux quand même

«C'était très dur. Je connaissais bien Anthoine. Je n'ai pas vu l'accident en direct, j'étais devant en deuxième position. Les images ont circulé ensuite sur les réseaux sociaux, mais j'aurais voulu que cela ne soit pas le cas. Cet accident nous a rappelé que le sport automobile restait quelque chose qui pouvait être dangereux.»

Le Suisse a participé en fin de semaine dernière à trois jours de tests à Abu Dhabi. A cette occasion, il a roulé avec l'équipe Charouz, dont il avait défendu les couleurs en 2018 avant son passage chez Carlin. «Cela s'est super bien passé puisque j'ai établi le meilleur temps. On a fait 222 tours au total, avec des simulations de course, des arrêts au stand. Ils étaient très contents et sont motivés à collaborer avec moi en 2020», a dit le Genevois.

«Rien n'a encore été signé», précise-t-il cependant. «Mon objectif final reste la formule 1, j'ai toujours la super licence. Je dois regarder avec mes partenaires, mais il y a des chances que je continue en formule 2, à certaines conditions.»

Décision imminente

Delétraz espère bénéficier d'un soutien concret de l'écurie Haas, pour qui il travaille sur le simulateur F1. «Haas veut me garder, ils apprécient mes retours. On va négocier.» L'opportunité de conduire la voiture lors des essais libres de certains Grands Prix figurera peut-être au menu des discussions entre les parties.

L'avenir du pilote devrait donc être plus clair d'ici quelques semaines. Outre la F2, il n'est pas impossible qu'un programme en championnat du monde d'endurance (WEC) lui soit proposé en parallèle par un constructeur.

ATS

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