Lewis Hamilton n'a franchi la ligne d'arrivée du Grand Prix de Belgique en Formule 1 qu'en deuxième position. Le Britannique a toutefois profité de la disqualification de son coéquipier chez Mercedes George Russell, initialement vainqueur, pour s'offrir sa deuxième victoire de la saison.
Le public avait quitté «Sir Lewis» frustré sur le podium, frustré de ne pas avoir appliqué la même stratégie gagnante que Russell sur le légendaire tracé de Spa-Francorchamps pour décrocher une 105e victoire record en F1. Mais le règlement en a décidé autrement: le vainqueur du jour a été disqualifié dans la soirée, le poids de sa Mercedes s'étant révélé inférieur au minimum autorisé après inspection.
En milieu d'après-midi, «Mister George» pouvait pourtant savourer: sur l'une des plus anciennes épreuves au calendrier de F1, il venait de signer son troisième succès dans l'élite devant son illustre aîné Lewis Hamilton, attendu l'an prochain chez Ferrari.
Auteur d'un excellent départ depuis la 3e place sur la grille, Hamilton a longtemps mené la course avec, en ligne de mire, son 105e succès en GP, son deuxième de la saison après celui acquis en Grande-Bretagne début juillet qui avait mis fin à deux ans et demi de disette.
Stratégie payante
C'était sans compter sur la stratégie pneumatique payante de Russell, qui avait opté pour un seul arrêt aux stands - contre deux au moins pour la majorité de ses adversaires, dont Hamilton.
Dans les derniers tours, le septuple champion du monde a bien tenté de prendre l'avantage sur son coéquipier, en vain. «J'essayais de me rapprocher, mais George a fait un excellent travail en utilisant au mieux les pneus», saluait-il à l'arrivée.
«A chaque relais, il me restait des pneus (ndlr: suggérant que ses pneus n'étaient alors pas totalement dégradés), mais l'équipe a décidé de me faire fait rentrer...», déplorait-il aussi.
Verstappen toujours leader
Russell disqualifié, le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), parti en pole position, monte sur la troisième marche du podium derrière l'Australien Oscar Piastri (McLaren), qui récupère la deuxième place d'Hamilton.
L'ogre Verstappen, initialement 5e après être parti d'une lointaine 11e position sur la grille, remonte à la 4e place.
Devant son public venu en masse, le Néerlandais - né en Belgique d'une mère belge - avait certes, signé le meilleur temps des qualifications samedi sous la pluie, mais pénalisé de dix places à cause d'un changement moteur hors quota, il ne s'était élancé que de la 6e ligne.
«Satisfait»
Et il le savait: remonter la concurrence n'allait pas être aussi facile qu'auparavant puisque le triple champion du monde en titre, sur une autre planète en 2022 et 2023, se fait désormais battre à la régulière cette saison par la concurrence.
«Je pense que nous avons fait tout ce qu'il fallait en terme de stratégie aujourd'hui», a-t-il dit. «Ça n'était pas réaliste depuis la 11e place de voler vers les avant-postes, donc je suis globalement satisfait de notre performance.»
Pour le dernier rendez-vous pour la F1 avant la trêve estivale, le pilote Red Bull - qui ne s'est plus imposé depuis le GP d'Espagne fin juin - a toutefois terminé devant son rival au championnat, le Britannique Lando Norris, 5e dimanche soir.
Verstappen encore large
Au général, «Mad Max» conserve une confortable avance de 78 points devant Norris. Au championnat constructeurs en revanche, Red Bull a encore cédé du terrain ce week-end face à McLaren et ne compte plus de 42 points d'avance au sommet de la hiérarchie - son deuxième pilote Sergio Pérez ayant terminé seulement 7e après la sanction de Russell.
L'avenir du Mexicain, officiellement engagé jusqu'à fin 2026 dans les rangs de l'équipe autrichienne, devrait être réévalué durant la trêve. Selon plusieurs médias spécialisés, une réunion pourrait avoir lieu dès lundi avec les cadres de Red Bull.
La F1 prend désormais ses quartiers d'été jusqu'au GP des Pays-Bas le week-end du 25 août, sur le tracé côtier de Zandvoort. Il restera alors dix manches à «Mad Max» pour tenter de conserver sa couronne mondiale.