Alors que Romain Grosjean a repris le volant en IndyCar, son ancien employeur en F1, Gene Haas, a expliqué pourquoi il n'avait pas voulu sponsoriser le pilote genevois dans sa nouvelle aventure.
Romain Grosjean a démarré une nouvelle carrière. Trois mois après son effroyable crash au Grand Prix de Formule 1 à Bahreïn qui a failli lui coûter la vie, le Franco-Suisse a récemment repris le volant en effectuant ses premiers tours en IndyCar.
Le pilote de 34 ans s'alignera ainsi cette saison dans le championnat de courses automobiles nord-américaines au sein de l'équipe Dale Coyne Racing. Une façon pour lui de tourner la page après son terrible accident de novembre dernier.
Si le natif de Genève semble vouloir aller de l'avant, d'autres sont toujours traumatisés par cet événement. À commencer par son ancien employeur : Gene Haas. Le propriétaire de l'écurie de F1 éponyme a récemment admis qu'il avait tout simplement refusé d'aider financièrement Grosjean dans sa nouvelle aventure.
"Il (ndlr : Grosjean) avait demandé si nous voudrions le sponsoriser, et je crois qu'au début j'y étais très ouvert. Mais quand il a eu son accident à Bahreïn, j'étais juste extrêmement content qu'il ne se soit pas tué", a ainsi confié le dirigeant de 68 ans dans une interview accordée à "Racer.com".
"Il avait beau avoir complètement détruit la voiture, je ne pouvais être plus heureux qu'il ait survécu. Si cette voiture avait pris un angle différent de quelques degrés, dans un sens ou dans l'autre, il n'aurait pas pu sortir par le Halo et il serait mort."
Toujours très marqué, l'Américain aurait préféré que son ancien protégé prenne plus de recul après cette expérience effrayante. "Il a une femme et trois enfants, et je lui ai juste dit que je ne pouvais envisager de lui donner de l'argent pour qu'il aille se tuer. Je trouvais juste qu'il fallait qu'il reste chez lui et prenne soin de sa famille. Il a échappé au pire", a alors estimé Gene Haas.
Avant de révéler qu'il avait songé à un scénario des plus funeste : "Je ne pouvais simplement pas imaginer devoir regarder en face une veuve ou ses enfants. Je ne pouvais pas le faire. Je lui ai donc dit : 'Reste plutôt à la maison, je ne peux plus t'aider'."
Gageons seulement que Romain Grosjean vivra désormais une fin de carrière dans le monde automobile plus sereine que celle en F1.
