Après deux manches concédées à Ferrari, Mercedes peut espérer renouer avec le succès lors du Grand Prix de Formule 1 de Singapour ce week-end, si la pollution due aux incendies de forêt chez le voisin indonésien le permet.
Pour la première fois depuis plus de trois ans dans la cité-Etat, la qualité de l'air est en effet jugée «néfaste pour la santé» par l'Agence nationale de l'environnement.
Le programme du week-end n'est pour l'heure pas affecté, mais les organisateurs de la quinzième manche (sur 21) de la saison de F1 assurent que des «mesures alternatives» sont prévues pour limiter l'impact des fumées.
En temps normal déjà, le défi physique est immense pour les pilotes confrontés à la chaleur et l'humidité. L'air pollué viendra encore apporter de la difficulté cette année.
«Pendant longtemps, ce tracé a été un de nos points faibles, mais nous y avons bien progressé et nous avons très bien réussi l'an dernier», rappelle, si c'était nécessaire, le patron des Flèches d'argent, Toto Wolff.
Difficile en effet d'oublier la performance «magique» de Lewis Hamilton en qualifications, qui l'a vu battre le record absolu de la piste et la pole de l'année précédente de pas moins de trois secondes, avant de s'imposer en course.
Le Britannique de Mercedes a dans son viseur une troisième victoire consécutive dans les rues de Singapour, sa cinquième depuis la première édition de la course en 2008 et sa neuvième cette saison.
«Pas encourageant» pour Ferrari
Grâce à son avance de 63 points au classement des pilotes sur son équipier finlandais Valtteri Bottas, le quintuple champion du monde semble promis à un sixième titre mondial en fin de saison. Fidèle à ses habitudes, il voudra le conquérir de la manière la plus dominante possible.
Or cela fait deux courses qu'Hamilton bute sur la Ferrari de Charles Leclerc, qui a remporté à une semaine d'intervalle, en Belgique et en Italie, ses deux premiers succès en F1.
Sur le tortueux et étroit circuit urbain de Marina Bay, où les pilotes s'affrontent de nuit, l'histoire ne devrait pas être la même...
Favorisée par sa puissance moteur dans les lignes droites de Spa-Francorchamps et de Monza, la Scuderia s'attend à être moins performante dans les virages lents de Singapour, qui mettent en valeur les monoplaces plus agiles, à l'instar des Mercedes et des Red Bull.
«Sur le papier, ça n'a pas l'air aussi encourageant pour nous, admet d'ailleurs Leclerc. Le week-end devrait être plus difficile, mais nous ferons tout pour ramener un bon résultat.»
Quatrième du Championnat, le Monégasque, nouveau chouchou de la F1, dépasse désormais de treize longueurs son équipier allemand Sebastian Vettel et ne pointe qu'à trois unités de la troisième place, occupée par Max Verstappen.
Le pilote Red Bull, lui, a une revanche à prendre après deux week-ends compliqués. En Belgique, un accrochage l'a contraint à l'abandon dès le premier tour. En Italie, il n'a pu faire mieux que huitième après s'être élancé dix-neuvième sur la grille, pénalisé pour un changement de moteur. «J'ai hâte de vivre un week-end de course plus normal», confie d'ailleurs le Néerlandais.
Un sentiment que doit partager Vettel, treizième à Monza après un tête-à-queue qui a semblé entériner la prise de pouvoir de Leclerc chez Ferrari.