La Formule 1 reprend ses droits ce week-end sur le circuit de Sakhir, au Bahreïn. Cette saison 2023 sera la plus longue de l'histoire de la discipline, avec 23 Grands Prix au programme.
Double tenant du titre, Max Verstappen (Red Bull-Honda) porte logiquement la pancarte du grand favori, sur la lancée d'un exercice 2022 stratosphérique avec 15 victoires en 22 courses. Le Néerlandais s'attend cependant à une résistance plus conséquente en 2023.
Mais il reste le candidat numéro un au titre, sa voiture ayant laissé la meilleure impression lors des trois seules journées d'essais tenues la semaine dernière à Sakhir. «Nous avons appris beaucoup de choses, j'espère que nous allons simplement bien commencer notre week-end de course, et nous verrons où nous finirons», a dit Verstappen, qui est clairement le pilote numéro un de son équipe devant le Mexicain Sergio Pérez.
Ferrari ambitieux
La menace devrait être rouge pour le tenant du titre. Ferrari espère bien cette fois enfin retrouver un titre mondial qui le fuit depuis 2007 chez les pilotes et 2008 chez les constructeurs. La Scuderia mise beaucoup sur la SF-23, ainsi que sur sa nouvelle direction, Frédéric Vasseur ayant succédé à Mattia Binotto comme team principal.
Pour que Charles Leclerc, surtout, ou Carlos Sainz puissent jouer le titre, il faudra réunir trois éléments absents ces dernières saisons: la fiabilité, un pilotage sans erreur et des choix stratégiques en course plus judicieux. Ferrari a d'ailleurs aussi changé le responsable de ce secteur.
«Nous sommes clairement encore en train d'apprendre à connaître la voiture», a lâché Vasseur après les essais. «Il est donc trop tôt pour dire quoi que ce soit». Pour sa part, Leclerc semble optimiste: «Nous avons une voiture avec moins de traînée, donc cela devrait aller mieux cette année», avance le Monégasque.
Mercedes de retour?
2022 avait vu le déclin de Mercedes. Dominatrices sans partage depuis 2024, les Flèches d'argent ont manqué le passage au nouveau règlement technique, la capricieuse W13 ne se montrant pas à la hauteur. Au bilan, un seul succès pour George Russell et aucun pour Lewis Hamilton, pour la première fois depuis qu'il court en F1 (2007).
L'écurie a travaillé d'arrache-pied pour que la W14 soit plus efficace et permette à la marque de se mêler régulièrement à la lutte pour les victoires. Durant les essais, les Mercedes ont connu des hauts et des bas. «L'équipe n'est pas tout à fait là où elle veut être», a expliqué Hamilton, qui rêve toujours d'un inédit huitième titre mondial.
«Nous devons travailler sur certaines choses, ce n'est pas encore parfait et nous ne sommes actuellement pas encore capables d'égaler les Red Bull ou les Ferrari», a reconnu le Britannique. «On se doit de fournir une bonne voiture pour un pilote qui a l'ambition de gagner des courses et des championnats, et nous avons cela», a toutefois assuré son patron Toto Wolff.
Outsiders
Derrière les trois top teams, la hiérarchie ne semble a priori pas claire. Cela pourrait changer selon les circuits. Alpine-Renault, avec un duo 100% français – Pierre Gasly ayant rejoint Esteban Ocon – a pour objectif la 4e place chez les constructeurs, mais d'autres équipes la visent aussi.
A commencer par McLaren-Mercedes, où le jeune rookie australien Oscar Piastri épaulera l'Anglais Lando Norris, et Aston Martin-Mercedes, qui a misé sur le vétéran espagnol Fernando Alonso pour remplacer Sebastian Vettel parti à la retraite. Le fils du patron, le Canadien Lance Stroll, a sans surprise conservé son poste.
Alfa Romeo-Ferrari, team basé à Huttwil dans les usines Sauber, peut aussi ambitionner quelques coups, surtout grâce au Finlandais Valtteri Bottas. Il aura toujours le Chinois Guanyu Zhou à ses côtés.