MotoGP Vers une lutte à trois intense pour le titre

gma, ats

5.3.2022 - 05:00

Le championnat du monde MotoGP reprend ses droits ce week-end au Qatar. Tenant du titre, le Français Fabio Quartararo (Yamaha) devra faire face à une forte concurrence s'il veut rééditer son exploit de 2021.

Tenant du titre, le Français Fabio Quartararo (Yamaha) devra faire face à une forte concurrence.
Tenant du titre, le Français Fabio Quartararo (Yamaha) devra faire face à une forte concurrence.
ats

Keystone-SDA, gma, ats

Deux adversaires semblent a priori redoutables pour le premier Français champion du monde dans la catégorie reine. Il y aura tout d'abord Marc Marquez (Honda), déjà six fois titré en MotoGP. L'Espagnol espère avoir laissé ses soucis physiques derrière lui pour retrouver sa couronne. Ensuite, la menace sera rouge avec l'Italien Francesco Bagnaia (Ducati), vice-champion l'an passé, et qui déborde d'ambition au guidon d'une machine surpuissante.

A l'aube d'une saison chargée avec un programme inédit de 21 courses, la lutte pour le titre s'annonce donc très ouverte. Profitant des déboires de Marquez, les jeunes ont pris le pouvoir avec les sacres de l'Espagnol Joan Mir (Suzuki) en 2020 et de Quartararo (22 ans) lors du dernier exercice.

Domination sans partage

Pendant que la jeune génération prenait du galon, Marquez, qui dominait sans partage la discipline avec six titres entre 2013 et 2019, a connu un brutal coup d'arrêt: 2020 et 2021 resteront pour lui deux longues saisons marquées par les pépins physiques – avec un bras droit cassé suite à une chute qui a entraîné une saison blanche, puis une interminable convalescence – et des problèmes de vision.

S'il est tout de même parvenu à remporter trois courses, démontrant ainsi avoir toujours la vitesse nécessaire, pour finir à la 7e place du championnat, une chute fin octobre lors d'un entraînement motocross l'a privé des deux derniers Grands Prix. L'Espagnol souffrait de diplopie, un problème de doublement de la vision qui l'avait déjà handicapé il y a dix ans.

«Cela a été un chemin semé d'embûches depuis 2020. L'an dernier, quand il semblait que le bras allait mieux, que je gagnais à nouveau, j'ai eu cette diplopie. Mais aujourd'hui tout a l'air bien, la vision est parfaite, le bras va mieux aussi», a-t-il assuré au début février.

Bataille à plusieurs

L'octuple champion du monde toutes catégories confondues a signé son retour sur les pistes lors des essais de pré-saison à Sepang en février. «J'espère que c'est la fin du tunnel !», a lancé le pilote, âgé de 28 ans.

Marquez «espère» désormais avoir ce duel promis contre Quartararo, «parce que ça voudrait dire que je suis en lutte pour le titre». Mais selon lui, 2022 sera plus «une bataille avec beaucoup de pilotes», avec Quartararo et Bagnaia comme «favoris».

Le Français, en tout cas, est sûr de ses ambitions: «J'ai goûté à la victoire, je ne veux plus la laisser, j'ai encore plus de motivation», a-t-il souligné. Pour sa quatrième saison en MotoGP au guidon d'une Yamaha, sa deuxième dans l'écurie d'usine, «El Diablo» devra toutefois faire avec une moto qui ne semble pas la plus performante, au regard des tests de pré-saison.



Davantage de puissance

«Bien sûr, j'attendais beaucoup plus de Yamaha, sur l'aspect moteur. L'objectif numéro 1 était d'avoir plus de puissance», a-t-il relevé. Il répète cette demande depuis la fin de la saison 2021, marquée par la domination des Ducati. «Mais au final les tests se sont plutôt bien passés, maintenant il faut être concentré à 100% sur la course», a-t-il avancé.

Il faudra aussi, et peut-être surtout, garder l'oeil sur le vice-champion Bagnaia et sa Desmosedici rouge flamboyante. L'Italien âgé de 25 ans, champion du monde 2018 en Moto2, a brillé en fin de saison 2021 avec quatre victoires lors des six dernières courses.

Et en 2022, la puissance de feu des Ducati sera décuplée. Déjà championne du monde des constructeurs, la firme italienne comptera cette saison huit motos dans son armada, contre six précédemment: en plus des deux machines officielles. Les équipes Pramac, Gresini et VR46 sont aussi équipées par Ducati.

Outsiders

La liste des outsiders ne manque pas d'allure. Les Ducati-Pramac du Français Johann Zarco (31 ans) et de l'Espagnol Jorge Martin (24 ans) en font partie, tout comme la Ducati officielle de l'Australien Jack Miller (27 ans).

Joan Mir (24 ans) espère ramener régulièrement sa Suzuki sur les podiums. L'Italien Franco Morbidelli (Yamaha), après une saison tronquée, veut retrouver les avant-postes comme en 2020, où il avait fini vice-champion du monde et gagné trois courses.

Rossi c'est fini

La saison sera par ailleurs la première sans Valentino Rossi depuis... 1999. Jeune retraité après neuf titres de champion du monde (7 en catégorie reine), la légende italienne n'a pas tout à fait dit adieu à ses amours.

Son équipe VR46 arrive en MotoGP, avec ses initiales, son numéro fétiche et deux Italiens au guidon: Luca Marini, qui est son demi-frère, et Marco Bezzecchi.