Revue de presse Revue de presse : le sacre de Verstappen divise

ATS

13.12.2021 - 11:15

13.12.2021 - 11:15

Le sacre de Max Verstappen comme champion du monde de F1 au bout du suspense, après une fin de course folle dimanche à Abou Dhabi, a enchanté de nombreux fans dans le monde, malgré la polémique autour des circonstances de sa victoire.

Les circonstances du sacre de Max Verstappen ne font pas l'unanimité.
Les circonstances du sacre de Max Verstappen ne font pas l'unanimité.
Keystone

C'est un sacre à son image: avec un panache frôlant l'inconscience et un soupçon de controverses, Max Verstappen l'a emporté en dépassant dans le dernier tour Lewis Hamilton, dont l'écurie Mercedes multiplie les recours contre cet incroyable dénouement.

Sans surprise, c'est aux Pays-Bas que les réactions et les commentaires étaient les plus enthousiastes: «Super Max», pour la quotidien populaire néerlandais Telegraaf, «Le meilleur du monde», pour NRC, «Courte mais grandissime victoire» pour le quotidien de référence De Volkskrant: le sacre de Verstappen, qui a remporté sa 10e victoire de la saison à Abou Dhabi, devenant champion du monde à 24 ans seulement, a fait la une de la presse lundi.

En France, L'Equipe a salué en Une «un Max de folie», se réjouissant d'un «dernier tour d'anthologie» et d'un «final de rêve»: le championnat du monde s'est joué entre Verstappen et son concurrent britannique Lewis Hamilton au dernier tour du dernier GP de la saison.



Mais de l'autre côté de la Manche, cette folle fin de championnat a laissé un goût amer aux commentateurs britanniques: «Vol à 200 km/h», lance le tabloïd Daily Mail; «Vol au dernier tour», ajoute le Sun, quand Metro dénonce une «mascarade». Le Daily Telegraph redoute même «une bataille judiciaire» après la défaite in extremis d'Hamilton.

Avant cette dernière manche de la saison, l'équation était relativement simple: à égalité de points, ce qui n'était arrivé qu'une fois dans l'histoire de la F1, en 1974, celui qui de Verstappen ou de Hamilton terminait la course devant l'autre serait champion.

Si beaucoup d'observateurs avaient redouté un accrochage entre les deux prétendants à l'ego XXL qui ne s'apprécient guère, personne n'avait pu échafauder l'improbable scénario des derniers tours de la 22e manche de la saison.

En moins de dix minutes, l'histoire de la F1 a été réécrite: Hamilton a vu s'envoler son rêve de décrocher un 8e titre mondial, ce qui en aurait fait le pilote le plus titré de l'histoire devant la légende Michael Schumacher.

«Coup de main des dieux»

«J'avais dit qu'on allait avoir besoin d'un coup de main des dieux de la course automobile dans les dix derniers tours et dieu merci il y a eu la voiture de sécurité», a résumé le patron de l'écurie Red Bull, Christian Horner.

Jusqu'à cette fameuse «safety car», la couronne mondiale semblait promise à Lewis Hamilton, en tête depuis le premier tour et loin devant Verstappen, parti pourtant en pole, à ce moment de la course. Mais une sortie de piste du Canadien Nicholas Latifi (Williams) a changé la donne à six tours de l'arrivée.

Et le fougueux «Mad Max» n'a pas laissé passer sa chance d'être sacré: sous les vivats du public, il a bénéficié de l'aspiration et a pris le meilleur sur Hamilton.



96 heures pour faire appel

«Je n'aurais pu imaginer une dernière course plus folle, c'était comme être sur des montagnes russes, un moment, je n'avais plus aucun espoir de gagner et je me suis imposé dans le dernier tour», a raconté Verstappen, fils d'un ancien pilote de F1 et d'une mère qui s'est fait un nom dans le karting.

Estomaqué mais beau joueur, Hamilton l'a félicité: «Max a fait un boulot fantastique cette année», a lâché le pilote Mercedes, avant de disparaître rapidement dans le paddock.



Son écurie a aussitôt déposé deux réclamations, rejetées par les commissaires de course, mais Mercedes a immédiatement fait part, comme l'autorise le règlement, de son intention de faire appel.

L'écurie germano-britannique qui, piètre consolation, a remporté le titre des constructeurs pour la huitième fois de suite, dispose de 96 heures pour formaliser son appel ou renoncer.

ATS