En Belgique ce week-end puis la semaine prochaine aux Pays-Bas, Max Verstappen, Néerlandais né en Flandre, a sur ses terres une nouvelle occasion d'accroître son avance confortable en tête du championnat du monde de Formule 1.
On l'a quitté encore victorieux en Hongrie fin juillet. On le retrouve après la trêve estivale comme grand favori: le pilote Red Bull compte 80 points d'avance sur Charles Leclerc (Ferrari) et arrive sur «son circuit préféré», le mythique tracé de Spa-Francorchamps.
Dans l'Ardenne belge, le natif d'Hasselt, à quelque 100 kilomètres au nord, s'est imposé l'an dernier après un simulacre de Grand Prix – deux tours seulement derrière la voiture de sécurité, en raison du déluge qui s'abattait sur le circuit.
Toutes les cartes en main
Le Néerlandais avait ensuite enchaîné chez lui à Zandvoort par une victoire, pour reprendre la place de leader à Lewis Hamilton (Mercedes). Cette fois, son premier adversaire est monégasque, pilote une voiture rouge et est surtout très loin derrière.
A neuf courses de la fin, Max Verstappen a toutes les cartes en main et pourrait même se permettre de griller un joker lors de cette séquence de trois Grands Prix en trois semaines, avec également l'Italie à Monza le 11 septembre.
Mise à part une possible défaillance de la Red Bull, comme à Bahreïn et en Australie en début de saison, on voit mal cependant ce qui pourrait l'écarter de la victoire, ou en tout cas du podium (8 victoires et deux autres podiums en 13 courses).
Spa en sursis
Reste à assimiler deux nouveautés. D'abord, le tracé très exigeant de Spa a été modifié à plusieurs endroits, pour renforcer la sécurité des pilotes après plusieurs accidents ces dernières années, dont celui mortel du Français Anthoine Hubert en 2019.
«Les améliorations apportées au circuit l'ont rendu un peu plus +old school+ avec les bacs à graviers, ce qui est une bonne idée. C'est ma piste préférée, donc je suis impatient», se régale Verstappen d'avance.
Des bacs à graviers en forme de piège à monoplaces, mais aussi un Raidillon de l'Eau rouge corrigé: avec des zones de dégagement plus larges, cette fameuse côte à 17% suivie d'un virage, dans laquelle les pilotes se lancent comme dans l'inconnu, doit désormais être plus sûre sans pour autant voir son esprit changer.
Des améliorations pour espérer garder le Grand Prix en Belgique: à l'instar de Monaco, la prolongation pour 2023 n'a pas encore été signée avec la Formule 1, alors que le GP de France ne fera lui plus partie du calendrier la saison prochaine.
Même si l'édition 2023 pourrait être sauvée, la suite pourrait s'inscrire en pointillé ou du moins dans un système de rotation entre plusieurs courses européennes.
Marsouinage
Deuxième nouveauté du week-end, la Fédération internationale de (FIA) introduit une nouvelle directive technique concernant le phénomène de rebonds ressenti par les monoplaces cette saison. Pour réduire ce «marsouinage», qui peut être douloureux voire dangereux à long terme pour les pilotes, la FIA réagit.
Surveillant l'oscillation des voitures grâce à des capteurs, elle a défini les valeurs maximales d'oscillation dans lesquelles elles peuvent évoluer, afin d'éviter d'atteindre des valeurs critiques qui pourraient nuire à la santé des pilotes.
«Pour nous, ce n'est pas un problème majeur», avait balayé le patron de Red Bull Christian Horner avant la trêve. «La discussion la plus importante porte sur un changement potentiel du règlement pour 2023. Cela pourrait être un remodelage majeur de la voiture si le fond plat était rehaussé de 25 mm comme ils (la FIA) l'envisagent. Et on pourrait dire que ce n'est pas uniquement pour des raisons de sécurité», a-t-il continué, visant sans les citer Mercedes.
Très affectée par le marsouinage, Mercedes milite pour une telle mesure. A la différence de Red Bull ou Ferrari, l'ancienne écurie dominante, désormais 3e force du plateau, n'a pas trouvé la solution pour mettre fin au rebond sans perdre en performance.