La pluie a rendu le Grand Prix d'Allemagne totalement fou à Hockenheim. Max Verstappen (Red Bull-Honda) est sorti vainqueur de cette course chaotique qui a tourné à la débâcle des Mercedes.
Malgré cinq changements de pneus (!) et un tête-à-queue au 27e tour, Verstappen est parvenu à fêter son deuxième succès cette saison, et le septième de sa carrière. Le Néerlandais s'est parfaitement adapté aux conditions très piégeuses qui ont régné sur le circuit allemand, avec une alternance de pluie et de phases durant lesquelles la piste séchait.
«C'est incroyable de gagner, les conditions étaient très difficiles, et prendre les bonnes décisions aussi. J'ai fait un joli tête-à-queue à 360 degrés, j'ai aimé! L'essentiel était de ne pas faire trop d'erreurs», a déclaré le vainqueur.
Remontée de Vettel
Parti dernier après ne pas avoir établi de chrono lors des qualifications, Sebastian Vettel (Ferrari) est revenu de loin en montant sur la deuxième marche du podium. Un résultat inespéré qui a été aussi rendu possible par les quatre apparitions de la voiture de sécurité, qui ont resserré à chaque fois les positions.
«Je n'arrive pas à résumer cette course tellement il s'est passé de choses. C'était long, mais j'ai eu du plaisir. C'était difficile de savoir quels pneus choisir à quel moment», a expliqué un Vettel heureux d'avoir donné tort à ses détracteurs. L'Allemand a fait mieux que son coéquipier Charles Leclerc, sorti de la piste au 29e tour.
Le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso-Honda) a obtenu une troisième place étonnante après une belle course sans erreur. «Incroyable de revenir sur le podium, et d'en offrir un à l'équipe après si longtemps. Cette course était comme un mélange d'un film d'horreur et d'une comédie noire», a dit le Russe, dont le précédent podium remontait au GP de Chine 2016.
Débâcle des Mercedes et des Alfa Romeo
Kvyat a précédé le Canadien Lance Stroll (Racing Point-Mercedes) et l'Espagnol Carlos Sainz (McLaren-Renault). Son coéquipier Alexander Albon s'est classé sixième. Les Alfa Romeo du Finlandais Kimi Räikkönen et de l'Italien Antonio Giovinazzi, initialement 7e et 8e, ont écopé de 30'' de pénalité chacune pour des irrégularités au moment du départ.
Elle rétrogradent donc en 12e et 13e positions du classement final officiel. C'est une irrégularité au niveau du couple d'embrayage au départ qui est en cause, indiquent les commissaires de course dans leurs décisions.
Pour le 200e GP de leur histoire, les Mercedes ont vécu une débâcle inattendue. Pourtant, peu avant la mi-course, Lewis Hamilton menait solidement devant Valtteri Bottas. Mais le quintuple champion du monde s'est fait surprendre dans le stadium et a endommagé son aileron.
Il a dû s'arrêter durant 50 secondes et a en plus écopé d'une pénalité de cinq secondes pour entrée dangereuse dans les stands. Ensuite, il est sorti de la roue sans rien toucher au premier virage et a fini onzième seulement.
Bottas, qui luttait pour le podium, a tapé les barrières au même endroit au 57e des 64 tours. Le Finlandais a dû abandonner et reste ainsi à 39 points de son coéquipier au championnat. Verstappen reste troisième, avec 61 longueurs de retard.