Euro 2020
La Suisse face à son destin mardi contre l'Eire

ATS

13.10.2019 - 08:15

La Suisse livrera mardi à Genève face à l'Eire son match le plus important depuis le funeste huitième de finale de la Coupe du monde 2018 devant la Suède. Pour une issue, on l'espère, moins cruelle.

L'équipe de Suisse de Sommer jouera une grande partie de son destin mardi à Genève.
L'équipe de Suisse de Sommer jouera une grande partie de son destin mardi à Genève.
Source: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

Même si la Suisse possède, sur le papier, une réelle marge devant ces Irlandais qui ont dû attendre le temps additionnel pour cadrer un envoi samedi à Tbilissi devant la Géorgie, il serait absurde de se bercer d'un optimisme béat. La sélection de Vladimir Petkovic a démontré ses limites dans les matches à élimination directe – c'en est un mardi à la Praille – et elle devra, par ailleurs, trouver à la fois la clé face au bloc bas des Irlandais et témoigner d'une rigueur extrême sur les balles arrêtées adverses avec son gardien qui préfère, on le sait, défendre sa ligne plutôt que l'espace. Enfin, elle sera toujours privée comme à Dublin et à Copenhague de son meilleur joueur, Xherdan Shaqiri.

De la peine à comprendre

Condamnée à gagner ses trois derniers matches du tour préliminaire face à l'Eire, la Géorgie et Gibraltar pour se qualifier pour l'Euro 2020 sans passer par la case d'un barrage aléatoire en mars prochain, la Suisse a quitté Copenhague dimanche avec la conviction sans doute qu'elle est la meilleure équipe du groupe sur le plan de la jouerie mais aussi avec un wagon de questions suscitée par sa fragilité dans le «money time». Le but de Yussuf Poulsen à la 84e minute né d'une inspiration géniale de Chrisian Eriksen – une sorte de passe aveugle – a souligné l'extrême naïveté des défenseurs suisses. Coupables dans leur placement sur cette action, Nico Elvedi, Fabian Schär et Manuel Akanji avaient peut-être oublié qu'un 0-0 au final demeurait un excellent résultat. Sans les nommer ouvertement, Yann Sommer, Stephan Lichtsteiner et Admir Mehmedi avaient, devant les micros, de la peine à comprendre comment les trois défenseurs centraux avaient pu se faire piéger de la sorte...

Mais Elvedi, Schär et Akanji ne sont pas les uniques coupables. Même si la Suisse a eu la «malchance» de tomber sur un gardien en état de grâce avec un Kasper Schmeichel auteur de quatre magnifiques arrêts, d'autres joueurs ont failli. On pense au manque de percussion des latéraux, au déchet technique d'un Breel Embolo et à la discrétion d'un Haris Seferovic qui peine à confirmer sa remarquable saison 2018/2019. Remarquable en première période, Granit Xhaka a, pour sa part, baissé pied en fin de match. Le capitaine d'Arsenal devra mardi donner le ton juste. En l'absence de Shaqiri, c'est lui qui, par sa justesse technique, ouvrir la voie à l'équipe. Il devra, surtout, sortir de sa zone de confort pour se muer en véritable stratège.

Le «Mister» veut un stade plein

A Copenhague, Vladimir Petkovic a lancé un véritable appel au peuple. Le «Mister» veut voir un stade plein et un public capable de soutenir son équipe avec la même ferveur que les supporters danois samedi. On ose imaginer les sarcasmes qui pourraient venir de l'autre côté de la Sarine ou l'embarras du nouveau président de l'ASF Dominique Blanc si le public ne joue pas pleinement son rôle de douzième homme. Avec déjà plus de 20'000 billets vendus, ce public romand devrait toutefois répondre présent. Aux joueurs de l'enflammer pour que cette soirée du 15 octobre soit celle de la grande réconciliation, celle du grand pardon plutôt pour oublier le naufrage de Saint-Pétersbourg que personne n'avait vraiment vu venir.

ATS

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