Troisième de Super League et jamais vraiment en concurrence pour le titre, le FC Bâle est désormais en quarts de finale de l'Europa League. Pour les Rhénans, à commencer par l'entraîneur Marcel Koller, c'est déjà une petite revanche.
«Et maintenant, nous sommes ici à parler d'un quart de finale d'Europa League», lâchait Fabian Frei jeudi soir. Petite façon de dire que malgré des critiques qui ne l'ont jamais vraiment épargné durant toute la saison, Bâle n'aura pas tout loupé. Et qu'on le veuille ou non, le sentiment d'avoir accompli quelque chose est déjà présent. «Cela montre à ceux qui n'avaient pas cru en nous qu'ils ont eu tort», a ajouté Frei.
Alors bien sûr, la qualification bâloise n'a rien d'une surprise. Même si les matches aller et retour contre l'Eintracht Francfort ont été séparés de presque 150 jours, il était logique de voir les Rhénans passer les huitièmes après leur victoire 3-0 de l'aller. Mais la victoire 1-0 de jeudi, grâce à un but de Frei en fin de match, leur confère une certaine légitimité avant d'affronter le Shakhtar Donetsk mardi à Gelsenkirchen.
L'avenir de Koller toujours en doute
Il faut dire que passer l'écueil de l'Eintracht sans prendre de but n'est pas tout à fait innocent. Cela offre une certaine confiance et renforce l'assise défensive bâloise, qui doit pourtant faire sans Jonas Omlin dans les buts (qu'on dit sur le départ pour Montpellier).
«J'ai été satisfait de la solidarité défensive de l'équipe, a souligné Marcel Koller. La façon dont nous avons travaillé et fermé les espaces m'a vraiment plu.» Cela pourrait être utile pour le «Final 8», et notamment pour le duel avec le Shakhtar et son armada brésilienne, qui en a enfilé trois à Wolfsburg mercredi. «Sur un match, Bâle pour battre n'importe qui», estimait toutefois le défenseur de l'Eintracht Martin Hinteregger sur SRF.
Et il y en a un qui prendrait sans doute un malin plaisir à pousser l'aventure un peu loin: l'entraîneur Marcel Koller. Tant critiqué, autant pour l'insipidité du jeu présenté que pour des performances loin d'être fidèles aux ambitions bâloises, il peut se racheter une crédibilité. Surtout à l'heure où la direction sportive du FCB semble à la recherche d'un successeur.
Interrogé sur la question, Koller a botté en touche: «Ce n'est pas le moment de parler négociations de contrat.» Avant d'ajouter: «Si cela marche bien et que nous restons ensemble, alors on continuera de la même façon. Si ce n'est pas le cas, je dirai merci et au revoir.» Avec le sentiment du devoir accompli? Cela dépendra des deux prochaines semaines.