Licencié par le FC Sion suite au refus de se soumettre au chômage partiel avant d'être réintégré, Mickaël Facchinetti est revenu auprès de "Sport-Center" sur l'épisode délicat qu'a traversé la formation valaisanne.
Mickaël Facchinetti, l'un des neuf joueurs licenciés en mars dernier après avoir refusé le chômage partiel, a été réintégré dans l'effectif du FC Sion la semaine dernière. Victime de nombreuses critiques, le natif de Neuchâtel a donné sa version des faits, dans des propos recueillis par nos confrères de "Sport-Center".
"Beaucoup de choses ont été dites sans savoir la vérité. Dès le début, je voulais avoir une discussion claire (ndlr: avec Christian Constantin) par rapport à la situation, ce qui n’a d’abord pas été possible", a avancé Facchinetti. Selon ce dernier, son refus n'a en aucun cas été lié à l'argent. "Jamais ma carrière n’a été motivée par l’argent. Le rapport humain demeure fondamental à mes yeux. Avant d’être des footballeurs, on est tous des êtres humains", a-t-il ajouté.
Face à leur désaccord de diminuer leur salaire, les joueurs sédunois avaient essuyé de nombreuses critiques, principalement sur les réseaux sociaux. Le latéral de 29 ans a, semble-t-il, réussi à faire face à celles-ci. "J’ai la carapace suffisamment solide pour ne pas être égratigné par ce que l’on peut dire ou écrire sur ma personne."
S'il n'a attaché que peu d'importance à ces reproches, l'ex-junior xamaxien n'a, en revanche, pas pu accepter les attaques des internautes portées envers son entourage. "J’ai par contre eu beaucoup plus de mal avec les jugements portés envers ma famille. Certains n’ont pas hésité à tenter de salir la mémoire de mon grand-papa décédé (ndlr: Gilbert Facchinetti, mort en 2018) en lui manquant de respect. Et cela, c’est inadmissible. Oui, cela m’a affecté parce que c’était écoeurant", a-t-il pesté, même s'il reconnait comprendre ce que les "fans ont pu ressentir".
"Je sais tout ce que Constantin fait pour le FC Sion"
"Ce n’était en aucun cas une fronde contre le club ou son président. Je sais tout ce que Christian Constantin fait pour le FC Sion", a également expliqué celui qui a porté les couleurs du Lausanne-Sport, de Saint-Gall ou encore de Thoune. "Mais sans doute y-t-il eu à un moment donné un manque de communication de part et d’autre. On voulait juste comprendre au lieu d’être chacun livré à soi-même", a-t-il poursuivi.
Pour Facchinetti, l'actuel huitième de Super League peut ressortir plus fort de cet épisode houleux. "Difficile de savoir où l’on est exactement. Le groupe est éparpillé, chaque joueur est confiné chez lui (...) Ces événements pourraient même nous avoir peut-être rapproché à distance. Soudé, il faudra de toute manière l’être si le championnat devait reprendre", a-t-il dit. Avant de nuancer. "Toutefois, seule la compétition pourrait dire les éventuelles répercussions de cette affaire sur la vie du groupe."
Effectivement, si la saison va à son terme, seul le terrain dira si le FC Sion est prêt à affronter une fin de championnat qui s'annonce à suspens du côté de Tourbillon.
