L’indignation d’Andrés Iniesta «C’est une honte qu’une belle histoire ait été ternie»

Nicolas Larchevêque

28.8.2023

Andrés Iniesta s’est indigné dimanche sur les réseaux sociaux du comportement du président du football espagnol, Luis Rubiales, dans la tourmente depuis son baiser forcé à la joueuse Jenni Hermoso après la finale de la Coupe du monde féminine.

Nicolas Larchevêque

28.8.2023

Le malaise est profond. Alors que nombreuses voix se sont déjà élevées pour dénoncer le comportement du patron de la Fédération espagnole de football (RFEF) et réclamer son départ, c’est au tour d’une légende du pays hispanique de sortir du silence. Andrés Iniesta, ex-joueur du FC Barcelone, a fait part de son indignation dimanche.

«Après ce qui s'est passé cette semaine, je voudrais exprimer ma tristesse, en tant que personne, en tant que père de trois filles, en tant que mari et en tant que footballeur, face aux événements que nous vivons dans notre football et autour de l'équipe nationale féminine d'Espagne», s’est offusqué le milieu terrain de 39 ans sur «X» (anciennement Twitter).

Avant de poursuivre : «Je crois que nous ne pouvons pas tolérer des actes comme ceux que nous avons vus, qui ont terni un moment aussi important qu’une victoire en Coupe du monde. Je n'ose imaginer ce que doivent ressentir toutes les joueuses de l'équipe nationale en ce moment, en voyant que l'on ne parle pas du grand tournoi qu'elles ont joué et du football fantastique qu'elles nous ont enseigné. C'est une honte que la belle histoire que tant de joueuses ont construite pendant tant d'années ait été ternie.»

«Il nuit à l'image de notre pays»

«Au lieu de cela, nous avons dû supporter un président qui s'est accroché à son poste, qui n'a pas admis que son comportement était inacceptable et qui nuit à l'image de notre pays et de notre football dans le monde entier», a conclu celui qui est aussi devenu champion du monde en 2010 avec l’équipe masculine.

Malgré l’ampleur du scandale, Rubiales a refusé vendredi dernier de présenter sa démission. Toutefois, la FIFA a décidé samedi de suspendre provisoirement - et pour 90 jours au minimum - le président de la RFEF «de toute activité liée au football au niveau national et international». Ce dernier se retrouve également dans le viseur de la justice espagnole.