Le président de la Lazio Rome Claudio Lotito a assuré mardi que les «buu», semblables à des cris de singe, qui descendent régulièrement des tribunes italiennes, ne doivent «pas toujours» être assimilés à «un acte discriminatoire ou raciste».
«L'expression 'buu' ne correspond pas toujours à un acte discriminatoire ou raciste», a déclaré Lotito à la sortie d'un conseil fédéral où la question du racisme dans les stades devait justement être abordée. Cette saison, plusieurs incidents ont eu lieu en Serie A quand des joueurs noirs – Romelu Lukaku, Dalbert ou Franck Kessié – ont été visés par ces cris venus des tribunes.
«Je me souviens que quand j'étais petit, il y avait souvent des gens qui n'étaient pas de couleur, qui avaient la peau normale, blanche, à qui on faisait 'buu' pour les pousser à manquer quand ils arrivaient devant le gardien», a ajouté le président de la Lazio. «Donc il faut interpréter», a-t-il encore jugé .
A chaque fois, les clubs ou supporters concernés se sont défendus en avançant le même argument que M. Lotito, affirmant que ces cris visent parfois aussi des joueurs blancs et ne sont donc pas racistes.
Après avoir été la cible de ces cris de singe à Cagliari, l'attaquant belge de l'Inter Milan Lukaku avait ainsi reçu une lettre des Ultras de son propre club assurant que ces chants n'étaient pas racistes.
La saison dernière, la Lazio Rome avait de son côté été sanctionnée de la fermeture pour un match, avec sursis, du virage Nord du Stade olympique, après les cris et chants racistes de ses supporters lors d'un match à Milan. Ces tifosi de la Lazio avaient repris un chant raciste visant le Français Tiémoué Bakayoko.