Contacté par Teleclub Sport, le président de Neuchâtel Xamax, Christian Binggeli, a réagi à la décision des clubs de la Swiss Football League de maintenir la Super League à dix équipes.
Après des mois de spéculations, la décision est tombée: la Super League gardera sa formule à dix équipes pour les saisons prochaines. Le projet d'augmenter la première division du pays à douze formations a, en effet, été rejeté jeudi par les clubs de la Swiss Football League (SFL).
Pour Christian Binggeli - partisan de cette réforme - , ce refus est une opportunité gâchée. "Pour Neuchâtel Xamax, et je ne parle pas seulement pour le club, je trouve vraiment dommage que ce changement de formule n'ait pas lieu", a expliqué le président de Neuchâtel Xamax à Teleclub Sport. "Ça m’ennuie car c’était l’occasion, avec la crise du coronavirus, d’avoir du temps pour préparer un nouveau modèle. Je trouve qu’on a raté quelque chose."
De plus, ce rejet n'était, semble-t-il, pas à l'ordre du jour auprès des clubs il y a quelques mois, selon le patron xamaxien. "La situation a évolué. Il y a deux ou trois mois, 15 ou 16 clubs étaient favorables à ce projet. Et puis, certains ont commencé à avoir des craintes et ont voulu des garanties, liées notamment aux montants attribués aux clubs", a-t-il précisé, avant d'ajouter: "Néanmoins, même avec dix équipes, on est sûr de rien. Beaucoup de choses ont changé avec le Covid-19."
"On n’aura pas de solution miracle"
Pour lui, le format écossais - 33 journées, puis un tour final entre les six premiers et un autre entre les six derniers - était la meilleure proposition. "On n’aura pas de solution miracle. Il faudra faire des compromis. Il n’y aura pas une formule qui va plaire à tout le monde. Avec cette formule écossaise, ce n’était pas si mal, même si elle n’était pas parfaite. Je trouve qu’on avait fait un bon pas en avant avec", a reconnu Christian Binggeli.
Pour le Vaudois, sans une consultation de toutes les Ligues confondues (SFL, Première Ligue et Ligues amateurs) pour réformer le football helvétique, le "statu quo" restera de mise encore longtemps et "des catastrophes avec des clubs" pourraient arriver. "Ça m’ennuie car, pour le football suisse, la nouvelle formule aurait fait du bien. La Ligue serait restée professionnelle avec une sécurité supplémentaire vis-à-vis de la relégation. Beaucoup d’équipes sont sous pression dès Noël et on n’arrive pas à construire quelque chose sur le long terme."
Sans un élargissement de la Super League, le développement des équipes modestes est remis en cause. "À Neuchâtel, on a peu de temps avec nos petits moyens et on travaille toujours en catastrophe. On ne peut également pas mettre les jeunes sur le terrain parce qu’il faut du temps pour les former. Si on était monté à douze formations, on aurait pu respirer une année et travailler plus sereinement, en toute tranquillité", a conclu Binggeli.