Genève
Daniele Moro, président de la commission de discipline de la Swiss Football League, estime que les sanctions prononcées à l'encontre de Christian Constantin jeudi sont "appropriées et proportionnées". Il détaille pour l'ats le cheminement qui a conduit la CD à interdire de stade le président du FC Sion pendant quatorze mois et à lui infliger une amende de 100 000 francs.
Pour la commission de discipline, il y a eu "violation du règlement de conduite que l'on doit observer en tant que fonctionnaire d'un club de football". Alors, "après avoir examiné les faits, après les avoir appréciés, nous avons estimé, étant donnée la fonction occupée par Christian Constantin, que la faute était grave", explique Daniele Moro.
Le président du FC Sion, déjà interdit de stade durant quatre mois en 2008 pour avoir agressé un membre du corps arbitral à Kriens (lésions corporelles simples), a payé pour sa récidive, cette sanction passée ayant été considérée comme une circonstance aggravante par la CD. Mais Daniele Moro précise que l'absence d'excuse n'a joué aucun rôle dans la décision.
"De manière générale, le fait de ne pas s'excuser n'est pas une circonstance aggravante. La Commission de discipline doit considérer la faute commise et décider si elle est légère, moyenne ou grave."
Dans l'arsenal répressif à disposition de la commission de discipline figure également le bannissement total, à savoir une interdiction de toute activité en lien avec le football, que nombre d'observateurs ou de médias réclamaient. La CD a toutefois décidé de ne pas aller aussi loin dans la sanction, car "une sanction disproportionnée serait contre-productive", estime Daniele Moro.
"La Commission de discipline a examiné toutes les sanctions possibles afin de choisir laquelle était appropriée. Et elle est arrivée à la conclusion qu'une double sanction, donc l'amende et l'interdiction de stade, était proportionnée au regard de la faute commise. A notre avis, la décision que nous avons prise et appropriée et proportionnée", défend le président de la CD.
Reste désormais à savoir si Christian Constantin va braver l'interdiction de stade. Daniele Moro prévient néanmoins: "Si une personne sanctionnée contrevient à une décision de la Commission de discipline entrée en force, cela engendre l'ouverture d'une nouvelle procédure. Concernant les matches du FC Sion à l'extérieur, il est de la responsabilité de tous les clubs de participer à la mise en oeuvre d'une sanction disciplinaire."
Dans le même ordre d'idée, si Christian Constantin pénètre dans le stade de Tourbillon, il mettra de facto en faute le FC Sion lui-même, lequel serait alors exposé à des sanctions non plus dirigées contre son président, mais contre le club.
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