Genève
Il y a du Patrick Vieira en lui assure Yann Sommer. Comme le gardien du Borussia Mönchengladbach et de l'équipe de Suisse, Denis Zakaria n'a cessé d'épater son monde depuis cet été.
Transféré des Young Boys pour le Borussia Mönchengladbach pour un montant estimé supérieur à 10 millions d'euros, le Genevois de 20 ans s'est imposé d'entrée de jeu en Bundesliga. A l'issue de la septième journée, il est tout simplement le deuxième meilleur passeur du championnat avec une réussite de 94,55 % dans ses transmissions (208 sur 220) derrière le défenseur turc du Borussia Dortmund Ömer Toprak (95,06 %).
Ce fan d'un demi français plus moderne que Vieira - on veut parler de Paul Pogba -, a été titularisé lors des six première journées de championnat par Dieter Hecking avant de s'asseoir sur le banc samedi dernier lors de la venue de Hanovre. "Après le 6-1 concédé à Dortmund lors du match précédent, l'entraîneur avait sans doute le désir d'aligner une équipe plus offensive", sourit le Genevois comme pour signifier que cette première mise à l'écart ne l'affecte en rien.
"Tout va bien plus vite qu'en Suisse"
Il est vrai que l'adaptation dans son nouvel environnement s'est parfaitement déroulée. "Je vis en ville. Je peux me promener tranquillement dans le centre. Mais cela ne veut pas dire que l'engouement n'existe pas à Mönchengladbach. Au contraire. On sent que ce club a une histoire en raison de la ferveur des supporters qui nous accompagnent partout à l'extérieur. J'avais déjà été impressionné l'an dernier lors du tour préliminaire de la Ligue des Champions par la présence de tous ces fans de Gladbach au Stade de Suisse dans la tribune opposée à celle de notre kop."
A 20 ans, Denis Zakaria n'a pas seulement découvert un grand club européen. Il a, surtout, mesuré toutes les exigences de l'un des cinq championnats majeurs. "Tout va bien plus vite qu'en Suisse tant en match qu'à l'entraînement, dit-il. Honnêtement, je ne pensais pas que la différence puisse être aussi grande." Sous contrat jusqu'en 2022 avec les "Fohlen", Denis Zakaria a encore le temps de bien grandir pour, pourquoi pas, marcher un jour sur les traces de Granit Xhaka, qui a, faut-il le rappeler, quitté le Borussia après quatre saisons l'an dernier pour rejoindre Arsenal.
Une ou deux places à prendre
Un Granit Xhaka aux côtés duquel il pourrait très bien évoluer samedi à Bâle ou mardi à Lisbonne pour le sprint final du tour préliminaire de la Coupe du monde 2018. On le sait, Vladimir Petkovic devra, à la fois, composer face à la Hongrie et au Portugal sans Valon Behrami blessé et gérer la problématique du second carton jaune qui concerne notamment Blerim Dzemaili. Il a donc une ou deux places à prendre pour Denis Zakaria, mais aussi pour Remo Freuler et pour Fabian Frei. "Nous ignorons tous les trois les réelles intentions du sélectionneur, lâche Denis Zakaria. Il ne donne aucune indication lors des oppositions à l'entraînement. Il veut sans doute garder tout le monde sous pression."
Introduit à trois reprises dans cette campagne, face à la Lettonie le mois dernier à Riga et lors des deux rencontres contre Andorre, Denis Zakaria brûle bien sûr de jouer ces deux prochains matches que ses coéquipiers et lui attendent depuis une année. "La marche à Lisbonne sera très haute, j'en conviens. Nous serons face à au champion d'Europe en titre devant un public hostile. Mais nous sommes confiants dans nos forces, assure-t-il. Nous avons battu le Portugal au match aller. Même si nous n'avons pas encore affronté cette année un adversaire de grande valeur, nous savons que nous sommes une très bonne équipe qu'il est difficile de manoeuvrer."
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