Disposer de cinq jours de préparation avant de recevoir le Kazakhstan samedi à Paris, chose rare pour les Bleus, «c'est mieux à tous les niveaux», a affirmé lundi le sélectionneur Didier Deschamps, sans promettre de rotation tant que le ticket pour le Mondial ne sera pas validé.
Q: Comment allez-vous mettre à profit vos cinq jours de préparation avant le match ?
R: «Je ne vais pas me plaindre d'avoir une semaine complète pour préparer le match. Dans un premier temps, cela permet d'avoir une récupération totale sur l'ensemble des joueurs. Dans un deuxième temps, d'avoir des séances d'entraînement qu'on avait pas eues ni en septembre ni en mars (à cause d'un match prévu dès le mercredi), c'est mieux à tous les niveaux. Pour voir les jeunes et les moins jeunes, c'est toujours mieux en match, mais on a eu une demi-finale et une finale en octobre (en Ligue des nations) et certains ont donc peu, voire pas joué. Est-ce que ce sera le cas cette semaine ? Je ne sais pas, il faudra faire en sorte d'atteindre notre objectif d'être qualifié. Vous me poserez la question après le premier match, car nous devons garder tout notre énergie là-dessus, ne pas penser qu'on est qualifié (pour le Mondial) avant de jouer (...) Je ne vais pas non plus passer plus de temps sur l'aspect défensif car même si c'est une base importante, l'apport offensif sera important (sur ce stage). Avant l'Euro, on avait eu peu de temps, voire pas de temps (pour peaufiner l'organisation tactique). Si cela ne se fait pas sur le terrain, on le fait sur le +paperboard+. Heureusement, je dispose de joueurs qui ont l'intelligence pour savoir très vite comment faire.»
Q: Le regain de forme d'Antoine Griezmann à l'Atlético Madrid vous satisfait-il ?
R: «C'est mieux quand un joueur arrive en pleine confiance, avec de bonnes performances avec son club. C'est aussi arrivé qu'Antoine arrive en étant dans une situation difficile avec son club, sans que ça ne l'empêche d'être performant avec nous. Cela vaut pour tous les joueurs: par moments, c'est une bonne bouffée d'oxygène pour les joueurs de venir en équipe de France. Ils savent ce que j'attends d'eux. Si tous les joueurs arrivent en étant au top, dans l'absolu... Mais ce n'est jamais le cas, même s'ils ont souvent le temps d'éliminer ça avant le premier match.»
Q: Est-il envisageable de voir Jonathan Clauss intégrer l'équipe de France à 29 ans ?
R: «Je ne vais pas faire du buzz (rires). Je regarde beaucoup de matches, dont ce joueur-là. Ce n'est pas le buzz qui va m'amener à le sélectionner ou pas. Il fait partie des joueurs que l'on suit, avec ses caractéristiques. Jouer en Coupe d'Europe n'est pas un critère en soi, c'est une question de concurrence aussi. J'ai toujours incorporé, à un moment où un autre, des nouveaux joueurs. L'âge ? Jordan Veretout a plus ou moins le même âge et est arrivé en septembre. Il joue l'Europe, d'accord, mais ça n'empêche pas. Si j'estime que c'est le moment, je le ferai.»