Europa League Dudelange dans l'histoire: le petit poucet face à l'ogre milanais

19.9.2018

Dudelange, premier club luxembourgeois à disputer les phases de poules de l'Europa League, vit un rêve éveillé. Il espère surtout ne pas le voir se transformer en cauchemar.

Les joueurs de Dudelange se congratulent après une qualification arrachée face au Legia Varsovie au deuxième tour.
Les joueurs de Dudelange se congratulent après une qualification arrachée face au Legia Varsovie au deuxième tour.
Keystone

La petite équipe, qui compte encore dans son effectif une dizaine de joueurs non professionnels, est servie pour cette qualification historique: Dudelange va évoluer dans le groupe le plus costaud de la compétition, avec l'AC Milan, qu'il accueille jeudi, Olympiakos et le Betis Séville.

"Arriver en phase de poules de la Ligue Europa était un rêve pour nous", sourit Dino Toppmoller, le jeune entraîneur allemand (37 ans) de Dudelange. "C'est bien pour nous, bien pour tout le pays et on est bien sûr très contents de ce tirage au sort, c'est un peu la cerise sur le gâteau".

Dans l'effectif luxembourgeois, il y a un ancien de l'INF Clairefontaine désormais propriétaire d'une pizzeria à Metz, un étudiant en économie, mais aussi quelques noms connus, comme l'ancien international serbe Milan Bisevac, passé par le PSG, Lyon et la Lazio Rome notamment, ou le gardien Landry Bonnefoi, qui a encore joué quatre matches de L1 la saison passée avec Strasbourg.

Pas ridicules

Le milieu Clément Couturier n'évoquera probablement rien, même aux amateurs de ballon rond les plus férus, mais il a disputé la finale de la Coupe de France en mai dernier, avec son club des Herbiers (National), face au PSG. Déjà un petit poucet qui était allé loin.

"Les trois équipes du groupe sont au-dessus de par leur vécu sur la scène européenne, mais on n'a pas grand-chose à leur envier. Tout le monde croit qu'on va en prendre 4 ou 5, mais honnêtement je pense qu'on sera loin d'être ridicules", a expliqué Couturier.

Même si l'équipe s'entraîne dans un relatif anonymat, un certain engouement a saisi la petite ville frontalière de 21'000 habitants. Les quelque 8000 places pour chacun des trois matches à domicile de l'Europa League sont ainsi parties en moins d'une demi-heure.

Tout petit budget

"On va peut-être devoir attendre 50 ans pour revivre ça", souligne François Mostert, supporter de longue date qui craint de voir les meilleurs joueurs du club pillés par des formations plus huppées. Avec un budget de 2,5 millions d'euros, Dudelange ne peut effectivement pas lutter contre les grosses cylindrées européennes. Son adversaire de jeudi, Milan, dispose ainsi d'un budget de près de 300 millions d'euros...

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