Equipe de Suisse Equipe de Suisse : de nombreuses questions malgré la victoire 

ld, ats

26.3.2021 - 15:16

Keystone-SDA, ld, ats

«Une première mi-temps digne d'une très grande équipe, alors que la seconde...» Vendredi matin à l'aéroport de Sofia, le président de l'Association Suisse de Football (ASF) Dominique Blanc s'interrogeait comme tous les observateurs sur cette équipe de Suisse aux deux visages.

Malgré sa victoire, l'équipe de Suisse n'a pas pleinement rassuré en Bulgarie.
Malgré sa victoire, l'équipe de Suisse n'a pas pleinement rassuré en Bulgarie.
Keystone

Avec son entame magnifique avec des latéraux qui ont joué comme des véritables ailiers et un Xherdan Shaqiri irrésistible, l'équipe de Suisse aurait pu balayer tous les doutes. Oui, étions-nous tenté d'écrire au quart d'heure, elle a effectivement fait en 2020 ce pas en avant recherché malgré son incapacité à remporter un seul des sept matches qu'elle a livrés.

La manière avec laquelle elle a martyrisé les Bulgares fut stupéfiante. Jamais dans son histoire, l'équipe de Suisse n'avait pris un avantage de trois buts aussi tôt dans une rencontre. Jamais aussi, elle n'avait orchestré une farandole aussi rythmée.



Une fragilité que l'on ne soupçonnait plus

«L'idée était de commencer la seconde mi-temps comme la première», lâche Vladimir Petkovic. Mais l'erreur de Remo Freuler qui a amené le but bulgare a bouleversé le scénario souhaité par le sélectionneur. Pendant vingt minutes, ses joueurs furent bousculés par un adversaire qui n'avait été qu'un fantôme avant le repos pour dévoiler une fragilité que l'on ne soupçonnait plus. A l'issue de la rencontre, le «Mister» évoquait une «piqûre de rappel» pour rappeler que «rien n'est jamais acquis».



La Suisse a quitté Sofia avec les trois points sans toutefois pouvoir lever les interrogations qui subsistent. Quelle est sa valeur ? Est-elle vraiment capable de battre les meilleurs ? Ou ce moment d'égarement traversé en Bulgarie n'est-il pas dû à des manques sur le plan individuel qui représentent toujours un frein à la progression de l'équipe ?

Un match à sens unique dimanche

Il faudra attendre le mois de juin et les trois rencontres du premier tour de l'Euro contre le Pays de Galles, l'Italie et la Turquie pour savoir. Ce dimanche, la venue de la Lituanie à Saint-Gall pour le deuxième match de ce tour préliminaire de la Coupe du monde 2020 ne fera pas avancer le schmilblick. 129e au classement FIFA, les Baltes se sont inclinés 4-0 mercredi en match amical face au Kosovo de Bernard Challandes.

Ils ont vraiment régressé depuis le match du 15 novembre 2014 déjà à Saint-Gall où la Suisse s'était imposée 4-0 sur des réussites un brin tardives de Bojan Drmic (66e), de Fabian Schär (68e) et de Xherdan Shaqiri (80e et 90e).



Le joueur le plus coté de la sélection lituanienne est le demi Arvydas Novikonas, titulaire avec Erzurum qui occupe la dix-neuvième place du Championnat de Turquie. A noter également parmi les sélectionnés appelés à défier la Suisse la présence d'un attaquant, Nerijus Valskis, qui évolue en... Inde. Ces deux précisions sont utiles pour se convaincre que la Suisse s'apprête dimanche à jouer un match à sens unique.

Comme ce Suisse – Lituanie sera suivi mercredi par une rencontre amicale face à la Finlande, Vladimir Petkovic devrait aligner pratiquement la même équipe qu'à Sofia avant d'opérer un large turnover. Même s'il a déclaré en conférence de presse «ne pas en vouloir à Remo Freuler», une titularisation de Denis Zakaria aux côtés de Granit Xhaka ne serait pas une surprise. Le Genevois a besoin de retrouver du rythme sur la pelouse et le Zurichois peut-être une certaine humilité sur le banc.