Le derby du Rhône ce samedi à Tourbillon sera bien celui de la peur. Il opposera une équipe – le FC Sion – qui reste sur quatre défaites de rang à une autre – le Servette FC – qui n'a pas gagné un seul de ses six derniers matches.
Même si les dirigeants des deux clubs assurent que la révolution attendra, l'entraîneur qui connaîtra la défaite ce samedi se retrouvera dans une position difficile. Réunis tous les deux dans le même concert de louanges il y a encore quelques semaines, Stéphane Henchoz et Alain Geiger sont aujourd'hui deux entraîneurs dans le rouge. Sauront-ils rebondir ?
A Sion, Christian Constantin avait pourtant prévenu ses joueurs du danger d'un relâchement coupable alors qu'ils venaient de cueillir le 21 septembre à Neuchâtel un cinquième succès de rang. N'avoir pas été entendu doit rendre fou un président qui a déjà vécu à maintes reprises ce scénario et qui voyait vraiment cette saison son équipe capable de rivaliser avec les Young Boys et le FC Bâle. Mais à chaque fois que l'on croit le FC Sion à bout touchant, il sort des rails.
Henchoz: "Je préfère le jouer à Tourbillon plutôt qu'à Genève"
Toujours privés de Kevin Fickentscher et de Xavier Kouassi, les Sédunois enregistrent le retour de Bastien Toma, qui était suspendu dimanche dernier à Lucerne. «Ce derby tombe au bon moment pour relancer une nouvelle série positive», espère l'international M21 sur le site du club. «On doit relâcher la pression et jouer sans se poser de questions, souligne pour sa part Stéphane Henchoz. Il n'y a pas de favoris dans cette rencontre entre deux équipes en difficulté. Mais je préfère jouer ce match à Tourbillon plutôt qu'à Genève. On doit montrer de l'envie à notre public.»
Servette : pas d'état d'urgence
Au Servette FC, le probable retour au jeu de Mirolslav Stevanovic est espéré. Le Bosnien est bien l'atout maître d'une équipe qui souffre, en raison de la blessure à l'épaule de Koro Koné, de l'absence d'un centre-avant capable de peser vraiment sur les défenses.
Mais malgré cette panne de résultats, l'état d'urgence n'est pas encore décrété chez le néo-promu. «Nous savions que nous connaîtrons, à un moment donné, une période difficile, souligne le capitaine Anthony Sauthier. Il n'y a pas panique à bord.» Anthony Sauthier et ses coéquipiers sont persuadés que la ligne tracée par leur entraîneur est la bonne. Le salut du Servette FC ne peut passer cette saison que par la jouerie. Ils entendent le démonter lors de ce derby, même si son contexte avec deux équipes en souffrance pourrait inciter à faire fi des beaux principes.