Super League Fickentscher: "J'espère être prêt pour la reprise du championnat"

Chris Geiger

25.6.2018

Capitaine la saison dernière d'un FC Sion sauvé de justesse, Kevin Fickentscher est passé sur le billard dès le maintien en poche. En marge du camp d'entraînement du club valaisan à Crans-Montana, le portier revient sur sa rééducation, sur l'arrivée du gardien français Maisonnial et sur son exercice réussi. Interview.

Kevin Fickentscher espère vivre la prochaine saison plus sereinement. 
Kevin Fickentscher espère vivre la prochaine saison plus sereinement. 
Keystone

Opéré du ménisque du genou gauche dès la fin de la saison dernière, comment se passe votre rééducation?
"L’intervention s’est bien déroulée et le protocole suit son cours. J’essaie de revenir le plus vite possible, mais il faut faire attention de ne pas avoir de rechute. J’ai pu reprendre les entraînements individuels et j’espère intégrer le groupe en fin de semaine."

Est-ce envisageable de vous voir sur le terrain pour la reprise du championnat, le 22 juillet à Tourbillon face à Lugano?
"Oui, j’espère participer en étant à 100% aux entraînements, aux matches amicaux et donc être prêt pour la reprise du championnat."

Pendant votre rééducation, Sion a engagé le gardien français Anthony Maisonnial. Avez-vous peur de ne pas pouvoir défendre vos chances à 100%?
"Non, mais cette arrivée compense le départ de Yanick Hofer. Il fallait donc que le club agisse. Comme le coach l’a dit, la concurrence est bénéfique pour l’équipe et ça fait avancer tout un groupe. De mon côté, j’espère revenir rapidement pour que Maurizio Jacobacci ait un choix plus compliqué à prendre."

En l’absence d’Anton Mitryushkin, forfait jusqu’en 2019, et l’arrivée de Maisonnial, est-ce qu’une hiérarchie est établie?
"Je n’en ai pas encore discuté avec le coach, je me concentre vraiment sur ma rééducation et que tout se passe bien. Je ne me projette pas si loin."

Avec votre expérience et votre rôle de capitaine, vous devez intégrer les nouveaux. Est-ce compliqué lorsqu’il s’agit d’un concurrent?
"Je n’ai pas encore eu l’opportunité de m’entraîner avec Anthony. Je n’ai donc pas pu le côtoyer sur le terrain, mais en dehors ça se passe très bien. Mais que ce soit un concurrent, ou un autre, il n’y a aucun souci. Le groupe travaille et vit bien ensemble, il y a une bonne alchimie entre les nouveaux et les anciens joueurs. L’élan et la dynamique sont positifs depuis le sauvetage."

Après avoir commencé numéro 2, vous avez terminé la saison numéro 1 et capitaine. Comment gérez-vous ces montagnes russes?
"Ce n’était pas facile, surtout que la situation du club n’était pas optimale. Dans ma situation, cela faisait quelques temps que je ne jouais plus, j’avais donc besoin de retrouver mon rythme personnel. Mais le club avait besoin de résultats immédiats. Il y avait donc une grosse pression, avec des enjeux énormes pour le club et le canton. J’ai essayé de faire abstraction de tout cela, de me mettre dans ma bulle. Je savais que si je m’entrainais bien, que j’arrivais le reproduire en match, cela allait bien se passer et ce fut le cas."

Comment jugez-vous votre saison? Était-ce l'une de vos meilleures?
"Le fait de pouvoir enchaîner les rencontres m’a fait progresser. Après avoir démarré tranquillement, je suis monté en puissance au fil des matches. D’un point de vue personnel, ce fut une saison positive effectivement."

Comme tout sportif, vous cherchez tout le temps à vous perfectionner. Dans quels domaines devez-vous encore progresser?
"En tant que gardien, je me dois d’être régulier, de commettre le moins d’erreurs possibles et de ramener des points à mon équipe. Je dois donc travailler là-dessus. Au haut niveau, tout se joue sur des détails. Je dois donc aller chercher ces détails, que ce soit à l’entraînement ou en match. Mon objectif est d’être toujours au top et performant."

D’un point de vue plus général, avez-vous pris conscience d’être passé tout proche de la relégation?
"Avec du recul, je m’en suis rendu compte. Une relégation aurait eu des répercussions énormes sur tout le canton. C’est donc une belle fierté d’avoir sauvé le club."

Le camp "commando" voulu par Christian Constantin a donc porté ses fruits?
"Je n’ai jamais fait l’armée, c’était donc quelque chose de nouveau. Au départ, je n’étais pas trop motivé à y aller, j’avais des aprioris. Mais ce stage m’a servi sur le travail sur moi-même et a permis de remettre les choses à leurs places. J’y repense parfois et ça me donne un coup de boost."

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