Super League
Gloire aux audacieux! Geiger et Henchoz récompensés

En Super League ce week-end, les coachs romands les plus courageux ont été récompensés. Il fallait oser changer de système à la mi-temps ou peu après pour espérer faire tourner le match en leur faveur. Et bien, Stéphane Henchoz et Alain Geiger l'ont fait et bien leur en a pris. Joël Magnin, lui, a maintenu sa ligne et pris un petit point.

A Sion d'abord, c'est un peu contraint que Henchoz a dû sortir un Valon Behrami blessé pour faire entrer Anto Grgic à la pause. Mais quand bien même il fallait se décider à passer d'un 5-2-3 à un 4-2-3-1, alors que le coach sédunois avait semblé adouber la première approche depuis son entrée en fonctions. Mais voilà, à Tourbillon, Zurich était dangereux, pour ne pas dire plus, et le match devenait bien difficile pour les Sédunois.

Pourtant, Sion avait vraiment pris cette rencontre par le bon bout. Dès la 7e minute, Lenjani a ouvert le score d'un centre-tir lobé qui a surpris Brecher. Mais très vite, le FCZ est devenu bien plus pressant et c'est presque logiquement que Mimoun Mahi a égalisé. En deuxième période, pas mieux pour Sion, d'autant plus que Benjamin Kololli aurait du donner la victoire aux Zurichois. Mais le Vaudois du FCZ a manqué un penalty.

En fait, la véritable audace de Henchoz aura été d'introduire peu après l'heure de jeu un Pajtim Kasami bien dur à gérer. Revanchard, celui qui se dit très ouvert à un départ a donné la victoire aux Valaisans en inscrivant un doublé en trois minutes. Sa célébration? Un regard noir, qui en dit long, en direction de son banc. Qu'importe, ce dernier a exulté et Sion a remporté sa première victoire de l'exercice.

Geiger a forcé le verrou

Comme Servette dimanche. En s'imposant 1-0 face à Lucerne, les Grenat sont montés sur la troisième marche du podium en demeurant toujours invaincus. Un succès qui a mis du temps à se dessiner, mais qui porte là la marque d'Alain Geiger.

Comme contre Sion la semaine dernière, l'entraîneur servettien n'a pas hésité à faire bouger ses lignes pour introduire un deuxième attaquant avec l'entrée de Mychell Chagas à la 57e minute. Cinq minutes plus tard, Miroslav Stevanovic marquait et Servette emportait sa première victoire depuis son retour dans l'élite.

Logique. Même si Geiger reste mesuré, constatant notamment que Lucerne revenait d'un déplacement européen aux Iles Féroés: «Nous avons sans doute profité du fait que l'adversaire était un peu émoussé par son voyage. Mais nous avons fait notre match. Nous avons voulu attaquer, nous avons mis du rythme, mais j'étais gêné par le fait que nous n'arrivions pas à marquer.»

Il faut le dire, Servette a mis un temps fou à trouver la solution face des Lucernois apathiques et regroupés devant leur but. Et il faut aussi le constater, le changement de système a permis d'acculer un peu plus les joueurs de Suisse centrale.

Un juste milieu pas évident à trouver: «Je me tâte encore un petit peu encore, constate l'entraîneur grenat. C'est vrai qu'on a été meilleurs et plus dangereux lorsque Chagas est entré. Mais c'est à moi de trouver le bon équilibre offensif-défensif. Aujourd'hui, même avec deux attaquants, nous avons été très bons sur le plan défensif.»

Servette n'a en effet plus encaissé de but depuis la 5e minute de la première journée (lorsque Nicolas Moumi Ngamaleu avait ouvert le score pour Young Boys). Il est en confiance et c'est bon signe avant de se déplacer à Bâle samedi prochain. Les Rhénans devancent le SFC d'un seul point d'un classement dominé par YB (victorieux 2-0 contre Lugano dimanche).

Xamax ne gagne pas

Ce classement peut faire peur à Neuchâtel Xamax. Déjà neuvièmes, les Rouge et Noir doivent en plus se déplacer chez la lanterne rouge Zurich dimanche prochain. Avec déjà l'obligation de ne pas se laisser distancer.

Mais Xamax n'arrive toujours pas à gagner. A la Maladière contre Saint-Gall, les Neuchâtelois ont presque été soulagés d'avoir glané un petit point avec ce match nul 1-1.

Mais Joël Magnin, toujours fidèle à son approche défensive, peut une fois de plus remercier Raphaël Nuzzolo. Déjà meilleur buteur de Super League avec trois buts, le Biennois a égalisé face à des Brodeurs plus dangereux. Un véritable soulagement. Mais il serait temps de gagner.