Arsenal tourne à nouveau à plein régime, un retour en force qui coïncide avec le rétablissement de Granit Xhaka. Le capitaine de l'équipe de Suisse, remis de sa blessure au genou, croque la vie londonienne à pleines dents.
«Je sais retirer le positif des coups durs», a expliqué le milieu de terrain lors d'un entretien avec Keystone-ATS. «J'ai vraiment eu de la malchance lors de ce match contre Tottenham. C'était ma première blessure grave après presque six ans en Premier League.»
Xhaka fait allusion à cette rencontre du 26 septembre gagnée 3-1 contre Tottenham, lors de laquelle il s'était blessé au ligament interne du genou droit. Les médecins lui avaient prédit une indisponibilité de trois mois, jusqu'à la période de Noël.
Mais l'homme – qui venait par ailleurs de surmonter une infection au Covid – s'est remis bien plus vite et a pu regagner le terrain le 6 décembre déjà lors du déplacement à Everton. Un match perdu, certes, mais depuis les Gunners ont remporté les quatre suivants.
Pas du hasard
«Dès mon premier jour en rééducation, j'ai senti que je me rétablirais plus vite que prévu», lance Xhaka. Début décembre, j'ai tout de suite dit que j'étais prêt. Je voulais aider l'équipe, revenir sans attendre. Je pensais uniquement au jeu, pas à mon genou.»
Sur leurs quatre dernières rencontres, les Londoniens ont inscrit 14 buts pour un seul reçu. Un bilan parfait avant de recevoir le leader Manchester City samedi.
«Cette belle série ne doit rien au hasard. Nous nous entraînons dur, l'équipe a gagné en maturité et nous parvenons à nouveau à nous imposer dans les matches serrés.»
Interrogé sur la pandémie, Xhaka vit les difficultés au quotidien. «La santé prime. Nous les sportifs ne pouvons pas atténuer les souffrances des gens. Mais nous pouvons au moins, l'espace d'un moment, leur offrir peut-être un sourire.»
«Pas plaire à tout le monde»
Aussi «dur» et intraitable puisse-t-il paraître sur le terrain, Xhaka est un homme réfléchi en dehors. Il sait que sa personnalité polarise, qu'elle est peut-être parfois mal comprise. Il ne s'en soucie guère: «Il y a toujours des personnes qui ne t'aimeront pas. Il en va ainsi en Angleterre comme en Allemagne ou en Suisse. Je ne vais pas chercher à plaire à tout prix pour autant. L'important est que l'entraîneur, l'équipe et l'entourage proche soient contents.»
Xhaka n'a plus revêtu le maillot de l'équipe nationale depuis six mois. Son dernier match avait été ce fameux 8e de finale de l'Euro remporté contre la France. Il a suivi à distance la belle qualification de la sélection pour la Coupe du monde 2022 au Qatar.
«La qualification directe ne m'a pas vraiment surpris. Le sélectionneur peut compter sur un cadre élargi, les jeunes ont faim. L'esprit d'équipe est extraordinaire. Je me réjouis énormément de la suite. Nous allons encore faire un pas en avant. Il faudra compter sur nous.»
L'homme aux 98 sélections a hâte d'entrer dans le club fermé des «100». «J'aurais bien voulu fêter ma 100e cape à Bâle contre l'Italie, mais il en est allé autrement. Je ne regrette pas le passé. Je vais au-devant d'une période excitante.»