Nouvel entraîneur du Lausanne-Sport après le renvoi d'Ilija Borenovic, Alain Casanova a été présenté ce jeudi après-midi à la presse. L’occasion pour le technicien français de 60 ans, sans club depuis 2019, d'évoquer sa mission dans le club vaudois. En s'attachant les services du Français, les dirigeants lausannois tentent un drôle de pari.
Confier l'opération maintien à un entraîneur qui ignore tout des particularités du football suisse et qui ne travaillait plus depuis près de deux ans et demi: tel est le drôle de pari tenté par les dirigeants du Lausanne-Sport.
Ce jeudi, ils ont ainsi intronisé le Français Alain Casanova (61 ans) à la tête de l'équipe au lendemain du départ d'Ilja Borenovic. L'ancien mentor de Toulouse et de Lens est appelé à diriger ainsi «à froid» un Lausanne-Sport pour les deux matches capitaux qu'il livrera samedi et mardi en l'espace de trois jours, à Genève pour le derby lémanique en championnat et à Yverdon pour le compte des quarts de finale de la Coupe de Suisse.
«J'ai une confiance totale»
«J'ai une confiance totale dans la réussite de ma mission, affirme Aain Casanova après son premier entraînement avec sa nouvelle formation. J'ai découvert un groupe très mobilisé. Un groupe qui a témoigné d'une très grande rigueur et de discipline. Mais cette première impression doit être validée samedi lors du derby.»
Alain Casanova a été contacté en début de semaine pour finaliser jeudi un contrat dont la durée demeure confidentielle. «J'ai la confiance d'Ineos et du directeur sportif Souleymane Cissé. J'arrive sans état d'âme, sans me poser des questions. Mais avec ma fraîcheur. Je veux que le Lausanne-Sport devienne une équipe très difficile à manoeuvrer, très difficile à battre. Tout ce dont j'ai besoin pour mener ma mission est là, les ressources humaines et les infrastructures.
Pour avoir été confronté tant à Toulouse qu'à Lens à la grogne des supporters, Alain Casanova est peut-être l'homme qui saura comment regagner le coeur du public lausannois. «Nous ne sommes rien sans les supporters. Nous avons vraiment besoin d'eux, dit-il. Nous allons tout mettre en oeuvre pour leur plaire.» Ces belles promesses demandent, bien sûr, confirmation. Alain Casanova sait qu'il jouera une grande partie de son crédit d'ici mardi. S'il mène Lausanne à la victoire tant samedi que mardi, il sera le nouveau héros des supporters.
Pas là pour vendre du rêve
«Je ne suis pas venu ici pour être un héros, lâche-t-il. J'ai suffisamment d'expérience pour savoir combien les statuts peuvent être fragiles dans le football. Je sais aussi quelles sont les clés de la réussite: un collectif fort, une discipline de fer et un esprit de compétiteur de tous les instants.» Si le maintien et la Coupe de Suisse sont au bout de la route, on pardonnera volontiers à Alain Casanova à ne pas avoir cherché à vendre du rêve.
«Nous sommes convaincus qu'Alain Casanova est l'homme de la situation, souligne pour sa part Souleymane Cissé pour donner corps à ce discours volontariste. Il a le bagage nécessaire pour réussir. Il saura comment rebooster tout le monde. Redonner un coup de fouet à notre projet et aux joueurs.» Le directeur technique n'ignore pas toutefois que son sort est lié à son nouvel entraîneur. Si Alain Casanova devait échouer, on ne voit pas par quel miracle il pourra conserver son poste.