A la veille de la finale de la Ligue des champions, Liverpool a tenu vendredi sa traditionnelle conférence de presse d'avant-match. L'entraîneur Jürgen Klopp ainsi que les latéraux Trent Alexander-Arnold et Andrew Robertson ne voient pas les Reds comme les favoris de cette rencontre. Extraits.
Jürgen Klopp
Selon vous, Liverpool est-il le favori de cette finale?
"Je serais fou de penser que Tottenham a l'avantage. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'avoir un quelconque avantage aujourd'hui (vendredi), mais demain (samedi). Certains nous nomment favoris suite à notre parcours en championnat. Mais, si vous regardez nos confrontations en championnat, on n'a gagné que 2-1 les deux fois. C'était donc serré. Il est impossible de dire qui a l'avantage en ce moment car nous avons deux belles équipes en finale."
Comment jugez-vous les progrès effectués par Tottenham?
"J'ai énormément de respect pour le travail de Poch. Il disposait d'une équipe très talentueuse à son arrivée et la façon dont les Spurs ont progressé est impressionnante. Ce sera un vrai match de football, c'est certain."
Qu'avez-vous appris de la finale perdue l'année dernière?
"Nous avons un an de plus. Des joueurs comme Trent (Alexander-Arnold) ont 50 matches de plus dans les jambes. Les joueurs avaient réalisé une bonne finale (l'an passé). On s'était créé de belles occasions. Nous étions d'ailleurs un peu surpris de nous retrouver en finale l'an passé car nous n'étions pas aussi réguliers que nous le sommes aujourd'hui."
Comment expliquez-vous toutes vos finales perdues? Est-ce une question de chance?
"Je ne crois pas en la chance. Pour le moment, c'est vrai que j'ai souvent perdu au dernier match. Mais, sur le long terme, j'ai souvent emmené mon équipe en finale. Depuis 2012, à l'exception de 2017, j'ai toujours atteint une finale. Je détiens d'ailleurs certainement le record de victoires en demi-finale. Mais, si j'écrivais un livre à ce sujet, personne ne l'achèterait. Je suis humain, donc si l'on perd, je peux me dire que le problème vient de moi. Mais je ne vais pas dire: 'Je suis un perdant' ou 'Je suis un gagnant'. Je n'ai certes jamais été du côté du 'chanceux' lors des finales que j'ai jouées, mais je ne considère pas ma carrière comme celle d'un perdant. Lors de chacune de mes finales, le contexte et les équipes étaient d'ailleurs différents. Si ces six finales avaient été perdues uniquement par ma faute, alors il faudrait effectivement s'inquiéter. Par exemple, on a perdu l'année dernière à cause d'un but stratosphérique et de deux buts étranges que nous n'encaissons normalement jamais."
Vous êtes l'entraîneur de Liverpool depuis 2015, quelle place occupe ce club dans votre coeur?
"Il s'agit d'un club merveilleux. Nous sommes tombés amoureux. Si je suis de bonne humeur, c'est normal. Je ne perds pas mon temps à me mettre dans tous mes états. Demain (samedi), nous serons présents et nous ferons tout pour jouer un match positif."
Trent Alexander-Arnold
Etes-vous d'accord si l'on affirme que Liverpool est le favori de cette finale?
"Si on ne regarde que l'histoire en Ligue des champions, ils sont effectivement les outsiders. Nous étions en finale l'an passé alors qu'ils n'y sont jamais parvenus. Mais, en termes de qualité, c'est plus équilibré. Ils ont des joueurs de classe mondiale, nous en avons aussi. Ce sera un combat jusqu'au bout, qui basculera en faveur de celui qui en veut le plus. Ce sera un vrai match tactique."
Andrew Robertson
Ressentez-vous une pression particulière de disputer une nouvelle finale avec Liverpool?
"Nous ressentons la pression de jouer pour ce club tous les jours. Nous savons que la base des supporters est mondiale. Les supporters présents dans les tribunes ne représentent qu'une fraction du total des fans que nous avons. On aime ce soutien et cela continuera demain. Ce sera d'ailleurs un match très équilibré. Les matches face à Tottenham ont, en effet, été nos rencontres les plus difficiles de la saison en Premier League. C'est pourquoi je ne dirais pas qu'ils seront outsiders demain."