CAN
La première des Lions ou la renaissance des Fennecs ?

ATS

18.7.2019

Premier sacre des «Lions» ou aboutissement de la renaissance des «Fennecs» ? La finale de la CAN entre Sénégal et Algérie, vendredi au Caire (21h00), consacrera soit un vainqueur inédit, soit un ancien lauréat en attente de gloire depuis trois décennies.

Sadio Mané et Riyad Mahrez: un duel de stars en finale de la CAN!
Sadio Mané et Riyad Mahrez: un duel de stars en finale de la CAN!
Getty Images

De Dakar à Alger, en passant par la France, où la diaspora des deux pays est très présente, les supporters des deux camps rêvent d'un moment historique : le premier sacre continental des «Lions de la Téranga» ou la deuxième étoile africaine des «Fennecs».

Sénégal – Algérie, c'est surtout l'histoire d'un favori au rendez-vous et d'un outsider inattendu, porté par la liesse populaire – environ 10'000 Algériens sont attendus au Caire – dans un contexte d'ébullition politique inédit.

Fort de son statut de mondialiste, de première nation africaine au classement FIFA, et de l'apport de son champion d'Europe Sadio Mané (Liverpool), le Sénégal était programmé pour aller en finale. Au contraire de la surprenante Algérie de Djamel Belmadi, engluée avant son magnifique tournoi au 13e rang africain et incapable de dépasser le premier tour de l'édition 2017.

Duel de stars

«Dès le départ, c'était clair. Avec l'équipe et le staff que l'on a, j'avais dit dès le début que nous étions favoris cette année. Sans prétention aucune, il faut à un moment donné ne pas se voiler la face et dire les choses telles qu'elles sont», a confié Sadio Mané dans un entretien à la BBC.

«Maintenant, nous avons la chance d'être (en finale), nous devons la saisir», a-t-il ajouté, alors que les «Lions de la Téranga» n'ont plus disputé de finale depuis 2002.

«Dix-sept ans c'est assez long, il y a eu depuis plus de 5-6 CAN. Beaucoup de nos garçons avaient peut-être 5-6 ans à l'époque. Pour arriver à ce niveau de la compétition, (on a vécu) beaucoup de déceptions, de désillusions, de larmes», a rappelé le sélectionneur du Sénégal Aliou Cissé, en conférence de presse.

Face aux coéquipiers de Riyad Mahrez, meilleure attaque de la compétition avec 12 buts, le Sénégal sera toutefois privé de son meilleur défenseur Kalidou Koulibaly, suspendu. «Une perte pour notre système défensif», admet Cissé.

Car si Sadio Mané est à la hauteur de son statut depuis le début du tournoi, son rival algérien Mahrez est aussi en feu, à l'image de son coup franc d'anthologie inscrit dans les toutes dernières secondes en demi-finale contre le Nigeria (2-1). Un duel de stars à ne pas manquer !

«Pont aérien» et 12e homme algérien

Au-delà du talent de ses joueurs offensifs, et de sa défense hermétique, l'Algérie pourra compter sur un autre atout de choix pour tenter de l'emporter : l'appui du public, qui viendra en masse d'Algérie grâce au «pont aérien» mis en place par le gouvernement.

«Le peuple que l'on représente a toujours montré des très belles choses. C'est magnifique ce qu'il se passe», relève le joueur algérien Adlène Guedioura, en référence aussi au «hirak», mouvement de contestation politique inédit qui enthousiasme le pays depuis fin février.

«C'est l'un des matches les plus importants de la vie de beaucoup de joueurs, assène encore le milieu de terrain. On a envie de terminer en beauté.»

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