Le championnat chinois envisage de reprendre le mois prochain sa saison, retardée par la pandémie de coronavirus, sans de nombreuses stars étrangères, a prévenu vendredi le patron de la fédération. Les stars en question ne sont pas encore revenues dans le pays.
La Chinese Super League (CSL) a été l'une des premières compétitions sportives à revoir son calendrier en raison de l'épidémie. Dès janvier, elle a reporté sine die sa reprise prévue le 22 février. «C'est un vrai dilemme, car d'après nos informations, un tiers des joueurs étrangers et certains entraîneurs ne sont pas encore revenus», a déclaré à la chaîne publique CCTV le président de la fédération chinoise Chen Xuyuan.
«Nous allons en tenir compte pour fixer la reprise des matches mais nous n'allons pas attendre qu'ils reviennent tous avant de reprendre, sinon ce serait injuste pour d'autres clubs», a-t-il ajouté. «Dès que nous serons prêts en termes de prévention et de contrôle de l'épidémie, nous démarrerons», a encore indiqué Chen.
Après avoir déclaré l'épidémie de coronavirus sous contrôle sur leur territoire, les autorités chinoises ont interdit fin mars l'entrée du pays aux étrangers, même munis de visas en règle ou de permis de travail pour éviter une deuxième vague de cas importés. Guangzhou Evergrande, le champion en titre entraîné par Fabio Cannavaro, ou son dauphin Beijing Guoan font partie des clubs qui seraient les plus pénalisés si les joueurs étrangers ne sont pas autorisés à revenir en Chine d'ici à la reprise.
L'ancien défenseur italien, champion du monde en 2006, est déjà rentré en Chine, mais deux de ses stars brésiliennes, Paulinho et Anderson Talisca, sont bloquées à l'étranger. Le Beijing Guoan, lui, serait privé de son entraîneur français Bruno Genesio, de son compatriote Cédric Bakambu ou de l'international brésilien Renato Augusto.
Une fois obtenu le feu vert des autorités sanitaires, le championnat reprendra à huis clos, a précisé Chen, en évoquant un retour progressif des supporters par phases.