L'impression de puissance et de facilité laissée par Lausanne-Sport fin 2019 est telle que nombreux sont ceux qui considèrent la seconde moitié de saison de Challenge League comme une formalité pour les Vaudois. Mais pas le coach Giorgio Contini, ni le... classement.
Alors qu'il ouvrira le bal ce vendredi à Schaffhouse, le LS occupe certes la tête du classement. Fort toutefois d'une avance qui n'a rien de décisif: six points sur GC. Oui, il est possible d'avoir proposé – et de loin – le jeu le plus abouti de la ligue, d'avoir – et de très très loin – la meilleure attaque ainsi que la meilleure défense du championnat et d'afficher une différence de buts qui en dit long sur sa domination – +32 pour les Lausannois contre... +9 pour les Grasshoppers – tout en demeurant à portée de tir de son poursuivant direct.
«C'est que GC s'est montré très efficace durant la première phase, relève Contini. Il a gagné des matches très serrés. Finalement, notre avance correspond aux deux victoires que nous avons obtenues face à Grasshopper.» L'entraîneur du LS est le premier conscient que ces six points ne garantissent rien. «Réduits à dix, nous aurions pu perdre contre GC lors de la dernière journée avant la trêve (ndlr: succès à Zurich), ajoute-t-il. Et là, on comprend vite à quoi ressemblerait le classement aujourd'hui.»
Les Lausannois n'ont ainsi pas droit au relâchement. «Notre objectif et de répéter la même moitié de saison, avec confiance et en jouant bien. Pour y parvenir, il faut avoir envie de se sacrifier toute la semaine à l'entraînement. Nous pourrons peut-être nous permettre de nous rater une fois ou deux, mais pas plus!»
Un mercato hivernal calme
A l'instar de la Super League, la Challenge League s'est pour l'heure montrée discrète cet hiver sur le marché des transferts. A part peut-être un Aarau s'étant semble-t-il lancé dans une grande braderie (Serey Die, Rossini) qui en dit long sur ses ambitions restantes, malgré le retour en Suisse de l'ancien meilleur buteur du pays Shkelzen Gashi, et aussi Chiasso, une lanterne rouge qui s'est donné les moyens de se battre pour le maintien en étant allée chercher Rossini à Aarau, mais aussi Aliu au FCZ.
Les Tessinois comptent quatre points de retard sur Schaffhouse et neuf sur le Stade-Lausanne-Ouchy. Le SLO, capable de présenter un contenu plutôt intéressant compte tenu de son statut de débutant dans le monde professionnel et de ses moyens, doit être sur ses gardes et faire des points le plus rapidement possible pour se mettre à l'abri. Car les chances de la formation d'Andrea Binotto seraient bien maigres si les Vaudois répétaient d'entrée de jeu leurs performances des mois d'octobre et novembre (sept défaites, un nul et une élimination en Coupe de Suisse).
