Equipe de France Le match Deschamps - Dugarry se finira-t-il en justice?

Le torchon brûle entre le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, et le consultant RMC, Christophe Dugarry. Les deux anciens champions du monde se livrent une guéguerre par médias interposés qui pourrait se terminer devant la justice.

La guéguerre par médias interposés entre les deux anciens champions du monde français 1998, Didier Deschamps et Christophe Dugarry, se finira-t-elle en justice? C'est possible. L'actuel sélectionneur des Bleus songerait, en effet, à poursuivre en justice son ex-coéquipier et désormais consultant sur RMC suite à ses dernières déclarations. Récapitulations et explications.

La bataille médiatique remonte à quelques mois en arrière déjà. En mai dernier, sur les ondes de "RMC", "Duga" avait critiqué "DD" sur sa gestion du cas Benzema. "Il prend en otage l’équipe de France et c’est peut-être au détriment de l’intérêt collectif (...) Quand on a un avant-centre qui remporte quatre Ligues des champions et qui ne joue pas en équipe de France parce qu’il a mal parlé de Deschamps..."

De son côté, Didier Deschamps a sagement attendu de remporter la Coupe du monde pour répondre aux attaques de l'ancien attaquant de Bordeaux, dans une interview accordée au "Parisien". "Dugarry ose dire que je prends la France en otage. Cela dépasse l’entendement. (...) On a vécu des choses ensemble donc je sais qu’en termes d’état d’esprit, sincèrement, j’ai vu beaucoup, beaucoup mieux (…) Si on devait se voir avec Duga, ça ne serait même pas bonjour, bonsoir."

La réponse de Christophe Dugarry s'est faite attendre, mais elle est finalement tombée lundi lors de la reprise de sa chronique "Team Duga" sur "RMC". Et elle est décoiffante.

"Deschamps, on lui manque de respect dès qu’on n’est pas d’accord avec lui. Il fait la pluie et le beau temps dans le football français. Quand il dit qu’on n’a pas le même état d’esprit, il a raison. Je suis un homme honnête, fiable. Mais bravo Didier Deschamps, tu es le plus grand, le plus fort, le plus beau. Je ne suis pas prêt à tout faire pour gagner. Je l’ai connu en 1990, en 1991, et il y a toujours eu des histoires sur lui. Je me rends compte qu’il est dans beaucoup d’affaires. Je suis ravi de ne pas avoir le même état d’esprit. Qu’il ne veuille plus me dire bonjour, ça ne changera pas ma vie, ça ne changera pas la sienne. Ma foi, ce n’est pas très grave."

Avant d'enfoncer le clou: "J’ai vu un reportage avant le Mondial (Complément d’Enquête sur France 2, ndlr), je me rends compte que Didier est dans beaucoup d’histoires… Me dire à moi que j’ai un état d’esprit douteux… On peut me dire que j’ai été un joueur moyen, que je n’ai pas toujours fait les efforts, etc. Mon état d’esprit, il ne le connaît pas. Il a passé plus de temps dans les bureaux des entraîneurs ou des présidents que dans le vestiaire avec ses partenaires. Il n’a pas toujours eu une attitude irréprochable avec les anciens de France 98."

Les sous-entendus de l'ancien joueur du Barça ou du Milan n'ont guère plu à l'ancien capitaine des Bleus. Le clash semble avoir atteint un point de non retour: l'avocat de Didier Deschamps a émis, mardi, la possibilité de donner des suites judiciaires à cette affaire.