L'ancien St-Gallois Silvan Hefti va jouer avec Young Boys deux fois en quatre jours contre le FC St-Gall. Jeudi en Coupe au Kybunpark et dimanche en Championnat dans la capitale.
A l'exception de quelques exilés bernois du côté de la Suisse orientale qui se sont réjouis lorsque le jeune capitaine et pilier Silvan Hefti a quitté «son» FC St-Gall qu'il fréquentait depuis les juniors, pour rejoindre l'équipe championne du Wankdorf, le départ a été accueilli froidement.
Il n'était pas possible d'éviter ça et là le terme de «traître». Hefti n'en a cure aujourd'hui. Pour sa première saison avec les Young Boys, le défenseur de 23 ans a trouvé ses marques. Il se réjouit de retrouver son ancien club à deux reprises. Interview.
Silvan Hefti, quel est le plus important des deux matches à venir ?
"Pour différentes raisons, le match de Coupe revêt le plus d'importance pour moi. D'abord parce que c'est le premier match. Nous nous concentrons toujours sur la partie à venir. Et ensuite naturellement parce que c'est une rencontre à élimination directe. En Championnat, on peut engranger de bons points et creuser un gros écart sur les autres équipes. En Coupe, c'est marche ou crève."
Vous connaissez une saison fructueuse avec YB. Vous êtes très constants en Championnat avec une série de dix-sept matches sans défaite à l'extérieur, un record en Super League. Quel bilan tirez-vous personnellement ?
"J'ai beaucoup de joie à vivre une telle saison. Mes coéquipiers, qui jouent depuis plus longtemps à Berne, savent ce qu'on ressent quand on vit saison pleine de succès. Je suis très heureux d'être un rouage de YB depuis l'été dernier."
Mettriez-vous en évidence les matches contre Bayer Leverkusen dans lesquels vous avez très bien joué ?
"Oui. Nous avons un fait un bon saut et impressionné quand on réussit à éliminer une bonne équipe de Bundesliga dans une phase à élimination directe. Pour moi, ce fut personnellement un haut fait de ma carrière."
Votre entraîneur Gerardo Seoane a pu procéder à des rotations au cours des nombreuses semaines anglaises ?
"C'est sûr que la profondeur de notre cadre, qui est très équilibré d'un point de vue qualitatif, est un avantage. Et c'est aussi un autre avantage quand on s'entend tous bien dans le cadre, pas seulement les 11 ou 13 titulaires. Nous pouvons procéder à de nombreux changements. Naturellement, chacun de nous aimerait toujours jouer. Mais quand un joueur se retrouve sept fois sur le terrain en trois semaines, la fraîcheur peut venir à lui manquer."
Le cadre est large, mais chacun joue ?
"Même les joueurs, qui disposent d'un peu moins de temps de jeu, se sentent bien investis dans l'équipe. Quand vient son tour de jouer, il amène la plupart du temps une grande performance. Le staff des entraîneurs fait ça très bien. Chaque joueur du contingent sait qu'il est important. Gerardo Seoane communique toujours bien et équitablement."
Vous avez joué ces derniers temps sous les ordres de deux entraîneurs reconnus, Peter Zeidler et Gerardo Seoane. Comment compareriez-vous les deux ?
"Les deux sont toujours bien préparés. Ils savent exactement ce qu'ils font et ce qu'ils veulent voir. Peter Zeidler suit clairement et strictement son idée du jeu, entre autres avec le contre-pressing. Chez Gerardo Seoane, c'est un peu plus flexible, après chaque match et chaque phase. Les deux sont bons sur le plan humain, ils parlent avec les joueurs et les observent."
A St-Gall, vous jouiez dans une défense avec des jeunes joueurs. A Berne, vous côtoyez un routinier, Fabian Lustenberger. Quelle influence a-t-il sur vous ?
"Avec notre défense en ligne à quatre, nous sommes très à l'aise. Nous voulons concéder le moins de buts possible. C'est beau de pouvoir travailler avec Fabian Lustenberger. Sa grande expérience vaut de l'or. Sur le plan privé, nous nous comprenons aussi très bien. Nous parlons souvent ensemble. J'écoute toujours très attentivement ce qu'il a à dire."